DÉBAT – Centrales nucléaires : quelle espérance de vie ?

Pour son premier débat, jeudi 9 février, Mediacités s’empare de la question brûlante de la durée de vie des centrales nucléaires et réunit six intervenants aux opinions diverses pour en discuter.

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Nouvelle étape franchie dans le long feuilleton de la fermeture de Fessenheim : le 24 janvier dernier, le conseil d’administration d’EDF a approuvé l’accord d’indemnisation proposé par l’Etat en échange de l’arrêt de la centrale nucléaire alsacienne. Désormais, l’électricien prévoit d’appuyer sur le bouton « off » à la fin de 2018. Les deux réacteurs du site auront alors fonctionné pendant 40 ans.

40 ans, c’est l’âge qu’atteindra, en 2020, la centrale nucléaire de Gravelines située à 80 kilomètres de Lille. L’âge de la retraite ? « Sûrement pas », assurent les uns qui soulignent que, dans le domaine du nucléaire, le nombre d’années n’est pas un critère pertinent. « Plus que jamais », répliquent les autres qui pointent le risque croissant lié au vieillissement des installations.

C’est sur cette épineuse et passionnante question que Mediacités organise ce jeudi 9 février, à Lille, son premier débat : « Centrales nucléaires : quelle espérance de vie ? ».

La rencontre prolonge notre dossier publié, il y a quelques semaines, sur la centrale de Gravelines.

Elle réunira six intervenants de divers profils :

Donald Berquez, ingénieur atomique, a effectué une partie de sa carrière à Framatome, devenu Areva. Il siège aujourd’hui à la Commission locale d’information (CLI) de la centrale de Gravelines où il représente la Société française d’énergie nucléaire (SFEN)

Paulo‐Serge Lopes, président de Virage‐Energie Nord Pas‐de‐Calais, prône une transition énergétique sans nucléaire. La dernière étude de son association, Mieux vivre en Nord‐Pas de Calais, dessine le futur de la région en fonction notamment du développement des énergies renouvelables.

François Goulain dirige depuis 2015 la centrale EDF de Gravelines, la plus puissante de France (et même de l’ouest de l’Europe) avec six réacteurs de 900 mégawatts chacun. 1900 salariés EDF travaillent sur le site.

Anita Villers préside l’association Environnement et développement alternatif (EDA), qui s’intéresse entre autres aux risques technologiques majeurs. Elle siège à l’Association nationale des comités et des CLI (Anccli). En octobre dernier, EDA a organisé à Lille un colloque sur le démantèlement nucléaire.

Rémy Zmyslony dirige la division lilloise de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), « le gendarme de l’atome ». Autorité indépendante, l’ASN contrôle les réacteurs nucléaires et autorise – ou non – leur fonctionnement.

Pierre‐Yves Bocquet, journaliste scientifique, est l’auteur des deux enquêtes publiées par Mediacités sur la centrale nucléaire de Gravelines (« Radioscopie d’une centrale vieillissante » et « La discrète rustine de Gravelines »)

Les réacteurs nucléaires ont‐ils une date de péremption ? Quels investissements réclame la prolongation du fonctionnement des centrales ? Quels risques augmentent avec le vieillissement des installations ? Faut‐il planifier la construction de nouveaux réacteurs ? Quelles alternatives imaginer sinon ?

Pour débattre de ces questions et de bien d’autres encore, rendez‐vous :

jeudi 9 février à 18h30

Grand Amphi de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille (ESJ)

50, rue Gauthier de Châtillon – LILLE.

Entrée libre et gratuite

PS : Vous pouvez nous informer de votre venue via l’événement Facebook dédié au débat.

PSS : Retrouvez un bref compte‐rendu du débat sur la page Facebook de Mediacités ou en cliquant ci‐dessous :

  • Pour avoir assisté au débat, je souhaite remercier Médiacités pour son travail. J’ai complété mes informations en regardant hier l’émission sur Arte VOX POP. « Le vrai coût du Nucléaire ». A recommander au Directeur de la Centrale Nucléaire de Gravelines et à transmettre à tous ceux qui veulent s’informer…

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Par Nicolas Barriquand