Rénovation énergétique : le gros bug des Hauts‐de‐France

L'Orrel met la clé sous la porte. Cette société fondée par la région devait faciliter la rénovation énergétique de 100 000 logements. Elle n'aura eu finalement que… 7 clients. Mediacités vous révèle les coulisses de ce fiasco retentissant. Un feuilleton plus politique qu'écologique.

corons2
La région des Hauts-de-France voulait favoriser la rénovation énergétique de 100 000 maisons individuelles, un parc immobilier souvent vieillissant qui coûte cher à chauffer. Mais elle vient de débrancher l'Orrel, l'agence qui devait s'en occuper, après 18 mois d'existence. Photo: Creative Commons/Les corons - Steve C

C’est une exécution publique ! Le 30 mars 2017, en séance plénière du conseil régional des Hauts‐de‐France, Frédéric Nihous, l’ex‐président de Chasse, Pêche, Nature et Traditions, désormais LR, tire au gros calibre sur l’opérateur régional de la réhabilitation énergétique du logement (Orrel). Cette société de tiers financement créée par les Verts est depuis des mois dans le viseur du nouvel exécutif régional. « Pas un ménage n’a bénéficié de ses services après plus d’un an de fonctionnement : c’est un immense gâchis dont nous ne voulons pas être complices », accuse l’élu. Le président de région, Xavier Bertrand, approuve.

Propriétaire de 51 % des parts, la collectivité vote son désengagement. La délibération fait l’unanimité, FN compris. Résultat : le 9 juin, la société d’économie mixte (publique/privée) est dissoute, laissant cinq salariés sur le carreau. « C’est une décision lourde de conséquences mais c’était une usine à gaz inefficace », commente Philippe Rapeneau, vice‐président en charge du développement durable. Il aura quand même fallu 18 mois et près de 700 000 euros de dépenses avant de prendre cette décision. Comment en est‐on arrivé là ? Mediacités vous raconte l’histoire secrète de l’Orrel.
Novembre 2015 – Un lancement in extremis par l’ex‐majorité

L’Orrel est fondé le 30 novembre 2015. Après plusieurs années de discussion mais quelques jours seulement avant des élections régionales indécises. Emmanuel Cau, vice‐président (EELV) de la région Nord‐Pas‐de‐Calais, justifie cet accouchement au forceps. « Un mandat, ça s’utilise jusqu’au bout, commente‐t‐il. Nous étions convaincus d’avoir trouvé le bon modèle économique pour engager une rénovation …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Profitez de toutes nos enquêtes

Les informations exclusives de Mediacités sont le fruit du travail de nos rédactions locales. Soutenez un média 100% indépendant avec 0% de publicité !
Je m’abonne pour 69 € par an ou 7,90 € par mois

  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • J’empêche les pouvoirs locaux de gouverner en rond
  • Je peux résilier mon abonnement à tout moment et facilement

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 7 minutes

Favorite

Par Sylvain Marcelli