Le 9 janvier 2017 à 7h30, une canalisation d’eau potable explose avenue de l’URSS à Toulouse. Une conduite de 30 centimètres de diamètre, à fort débit. Le secteur est inondé, on doit se déplacer en Zodiac. Surtout, 800 m³ s’engouffrent dans la station de métro Saint‐Agne. L’escalier est transformé en torrent. La ligne B du métro est coupée pendant une semaine. La station Saint‐Agne ne peut reprendre son service que le 20 février, après 42 jours de fermeture.
Cette rupture de canalisation n’est pas un cas isolé. Deux jours plus tôt, le 7 janvier, une conduite a également cédé boulevard Matabiau, entraînant un affaissement de la chaussée et piégeant ainsi un bus. Du 7 au 9 janvier, 22 fuites sont constatées. Et le 7 février, « une fuite sourde », dont l’origine se situerait rue Temponières, dans le vieux Toulouse, a provoqué l’inondation des caves de la rue Tripière et de plusieurs rues voisines.
Les canalisations d’eau potable seraient‐elles donc si fragiles à Toulouse ? La conduite en fonte qui a rompu devant la station Saint‐Agne, posée en 1986, ne totalisait guère qu’une trentaine d’années d’ancienneté, encore très loin de l’âge limite. Celle qui a cédé boulevard Matabiau avait été installée en 1968 et avait donc moins d’un demi‐siècle d’ancienneté, ce qui reste très raisonnable.
Si cela continue, Toulouse sera bientôt Venise
La multinationale Veolia, qui exploite le réseau d’eau potable à Toulouse, avance une explication …