Le 15 janvier 2019, empêtré dans la crise des gilets jaunes, Emmanuel Macron invite les citoyens à s’exprimer sur les « grands enjeux de la nation » lors de rencontres publiques ou dans les fameux « cahiers de doléances » mis à disposition dans les mairies. Plus de 200 000 contributions sont rédigées à la main et près de 2 millions mises en ligne via la plateforme du gouvernement.
Trois mois plus tard, le Président de la République s’apprête à faire un compte‐rendu de ce grand exercice de démocratie participative. Le même jour, la cathédrale Notre‐Dame de Paris prend feu, annulant par la même occasion ce rendez‐vous. Plus personne n’entendra parler des cahiers de doléances.
Plus personne ? Non ! Car une bande d’irréductibles menée par la journaliste Hélène Desplanques a remis son nez dans ces cahiers, qui prennent la poussière depuis cinq ans dans les différentes archives départementales de France.
Pendant deux ans, la journaliste a écumé plusieurs milliers de revendications citoyennes. Suffisamment pour en faire un documentaire, « Les doléances », actuellement diffusé lors de projections‐débats [retrouvez deux rendez‐vous organisés par Mediacités à Lyon et Lille, dans l’encadré à la fin de l’article]. On y accompagne Fabrice Dalongeville, maire du petit village d’Auger-Saint-Vincent dans l’Oise, fermement décidé à rendre le contenu de ces contributions publiques.
Mediacités : Vous êtes la première à avoir consulté les doléances aux archives d …