Dans un premier signalement au parquet de Paris, la députée Christine Arrighi accusait Atosca d'avoir minimisé ses besoins en granulat pour construire l'A69. L'élue écologiste a apporté une nouvelle preuve accablante pour le concessionnaire.
Martial Gerlinger a‑t‐il sciemment menti sous serment face aux députés lors de son audition en avril 2024 devant la commission d’enquête sur l’A69 ? C’est la conviction de Christine Arrighi. Après un premier signalement au parquet de Paris, le 20 mars 2025, la députée écologiste vient de transmettre un complément d’information à la justice.
La députée écologiste a obtenu la preuve que deux carrières étaient exploitées pour répondre aux besoins du chantier de l’A69 : celles de Labècède‐Lauragais (Aude) et de Saint‐Amancet (Tarn). Dans cette dernière, le chantier controversé aurait provoqué « une augmentation de la demande en granulats de 36 % par rapport à 2023 », d’après un compte‐rendu de la commission locale de suivi de la carrière, daté d’avril 2025. Cette « forte hausse de la production en 2024 » serait à l’origine d’un « accroissement des émissions de poussières en raison de l’intensification du trafic routier pour les chantiers autoroutiers » aux abords du site.
Pendant que les granulats étaient extraits de ces carrières et convoyés sur le chantier, le directeur général d’Atosca affirmait pourtant devant la commission d’enquête qu’il n’aurait « pas besoin de matériaux de l’extérieur » pour mener à bien les travaux. C’est d’ailleurs sur la base de cette promesse qu’Atosca avait remporté le marché. L’absence de recours à des matériaux de carrières permettant en effet une réduction importante du coût des travaux.
Dans son signalement daté du 2 juillet, la …