Il y a quatre ans, le 7 novembre 2017, les compliments pleuvent alors qu’on inaugure les nouveaux locaux de l’école des Beaux-Arts de Nantes (EBANSN), dans les anciennes halles Alstom numéro 4 et 5 de l'Ile de Nantes, au cœur du “Quartier de la création”. Devant un parterre d’une centaine d’invités, dont son prédécesseur Jean-Marc Ayrault, le maire (PS) de Saint-Nazaire David Samzun ou la préfète de Loire-Atlantique de l’époque Nicole Klein, Johanna Rolland se félicite : « L’installation de l’école des Beaux-Arts dans ses propres locaux constitue un événement de première importance, à l’échelle de la métropole nantaise et bien au-delà », explique la maire (PS) de Nantes et présidente de Nantes Métropole.
Pourquoi un tel enthousiasme ? Tout simplement parce que le montage financier mis sur pied pour offrir à l’établissement de nouveaux locaux est inédit et qu’il ménage les deniers publics. Sur les 34,5 millions d’euros hors taxes de budget de construction, 58% sont financés par des prêts souscrits par l’EBANSN elle-même. Nantes Métropole n’a à débourser que 4,1 millions d’euros, tandis que 4 millions proviennent de l'État, 3,5 de la Région Pays de la Loire et 3 du Département de la Loire-Atlantique. Un « investissement massif de l’école » qui doit garantir son rayonnement et une relative autonomie financière, comme le souhaitait son inamovible directeur, Pierre-Jean Galdin.
Un chèque de 38 millions d'euros
Quatre ans après ces discours élogieux et rassurants, ce doux . . .