« Malgré les efforts financiers consentis par la commune, l’offre de places en établissements d’accueil des jeunes enfants (EAJE) doit encore être développée pour répondre aux besoins de la population ».
Cette analyse est le résultat d’un audit réalisé sur la période 2022–2024 par la Chambre régionale des comptes Occitanie. Il fait suite à la reprise en gestion municipale des seize crèches gérées par le centre communal d’action sociale (CCAS), et à l’acquisition par la commune de la compétence d’autorité organisatrice de l’accueil du jeune enfant depuis le 1er janvier 2025.
En 2022, les enfants de moins de trois ans bénéficiaient d’un nombre de places de garde estimé à 9 894 à Toulouse. C’est 2 % de moins qu’en 2019.
Une offre insuffisante et mal calibrée
9 894 places, c’est surtout trop peu pour la troisième ville de France, qui compte plus de 500 000 habitants et se caractérise par sa forte croissance démographique, selon la Chambre des comptes. Cela correspond en effet à 57 places pour 100 enfants de moins de trois ans, ce qui est inférieur à la moyenne nationale (60,3 places). Conséquence de cette insuffisance : près de 1 600 familles restent en attente d’une place en structure d’accueil à l’issue des commissions d’attribution.
Autre problème : le nombre d’enfants accueillis dans les structures municipales est faible au regard des capacités d’accueil. Selon les calculs de la Chambre, le taux d’occupation réel serait « inférieur à 50 % en 2023 » dans les EAJE municipaux, alors qu’il …