Quinze jours de classe et puis plus rien. Pour la trentaine d’élèves de CM1/CM2 de l’école élémentaire Les Gais Pinsons, dans le quartier de la Cartoucherie à Toulouse, l’année commence mal. Leur enseignante, une professionnelle « de grande qualité », selon les parents d’élèves, a dû arrêter ses cours prématurément pour des raisons médicales liées à sa grossesse. Faute d’enseignants remplaçants ou de contractuels disponibles, les enfants ont été répartis dans les autres classes de l’école.
« Mon fils de 10 ans a été envoyé dans une classe de CE1. Il fait du coloriage depuis le 16 septembre et il n’a aucun devoir à faire le soir, déplore Carole Lucht. J’essaie de l’occuper en lui imprimant des exercices. Le matin, il me demande à quoi ça sert d’aller à l’école. J’ai peur qu’il décroche, alors que le CM2 est une année importante pour préparer l’arrivée au collège. »
Motif d’inquiétude supplémentaire : cette situation pourrait durer toute l’année. « D’après les échanges entre notre déléguée et l’inspecteur académique de notre zone, il y a beaucoup d’arrêts de travail actuellement. Faute de budget, il n’a pas pu promettre de trouver une solution après janvier », explique Carole Lucht.
Une lettre à la ministre
Face à cette situation, les parents d’élèves se mobilisent. Une pétition réunissant une soixantaine de signatures a été envoyée au rectorat et une lettre a été adressée à la nouvelle ministre de l’Éducation nationale