Une « mascarade ». C’est le terme employé par Matthieu, un parent d’élève, pour désigner l’expérimentation de l’uniforme menée pour deux ans dans l’école élémentaire Saint‐Exupéry de Balma fréquentée par son enfant. Le test a eu également cours cette année à l’élémentaire José Cabanis. Ces écoles font partie des 90 établissements qui se sont portés volontaires au niveau national.
En mars, le maire Renaissance de Balma, Vincent Terrail‐Novès, avait menacé de mettre fin à l’expérimentation, à cause du report du financement de l’État. Le gouvernement a rétropédalé. Les 400 petits Balmanais continueront donc de porter l’uniforme à la rentrée.
La nouvelle ne fait pas sauter de joie dans la petite commune de l’Est toulousain. Très remonté, Matthieu estime que la gestion de l’expérience « ressemble à un test mal préparé, mal exécuté, mal évalué » et qu’il est « mené à des fins de communication politique ».
« On a appris l’expérimentation par la presse, tant le choix des écoles s’est fait rapidement. Pourquoi ne pas avoir fait un sondage dans les cinq groupes scolaires de la commune pour savoir qui serait intéressé ? », souligne le parent d’élève de Saint‐Exupéry.
« On a été associés au choix de la tenue, mais pas pour être volontaires pour le test. Nous n’avons eu qu’un jour pour répondre, ce qui était trop court pour consulter les parents. Certains s’en sont plaints », renchérit Christelle Caballero, déléguée de l’association des parents d’élèves à José Cabanis.
Par la suite, la commande des uniformes, et leur livraison, incomplète fin août (un seul sweat‐shirt sur trois), auraient eu lieu « dans l’urgence ». Le parent d’élève de Saint‐Exupéry critique les « vêtements bien trop grands » pour de nombreuses familles, nécessitant des « retouches maison pour adapter la tenue », excepté pour celles qui ont réussi à obtenir un échange.
Illustrateur dans la vie, Matthieu Tenue a croqué le sujet sur sa page Facebook pour alerter avec humour. Non sans faire grincer …