Le grand ménage de la maire de Wasquehal dans le personnel municipal

En six années passées à l'hôtel de ville de Wasquehal, Stéphanie Ducret a supprimé une centaine de postes d’agents publics, dont de nombreux cadres liés à l’ère de son prédécesseur, Gérard Vignoble. Mais ses méthodes interrogent.

Mairie de Wasquehal
L'hôtel de Ville de Wasquehal. Photo : Benoît Dequevauviller

« Aujourd’hui vous êtes 600, à la fin de mon mandat, vous serez 400. » L’objectif de Stéphanie Ducret, annoncé aux agents de la ville de Wasquehal dans la foulée de sa victoire aux élections municipales de mars 2014, était très clair. Mais la nouvelle maire (UDI) a dû patienter plusieurs mois avant de mettre ses plans à exécution. Un recours en annulation introduit avec succès par le candidat FN (aujourd’hui RN) Alexis Salmon l’oblige à revenir devant les électeurs en septembre 2015. Et à reporter d’autant sa vaste politique de réduction des effectifs. Celle‐ci aura été spectaculaire.

Fin 2014, la commune de Wasquehal (21 000 habitants) compte 594 agents dont 110 au Centre communal d’action social (CCAS). Fin 2019, on n’en dénombre plus que 491. Un sixième des effectifs ! A mi‐chemin de l’objectif évoqué au lendemain de la victoire électorale de 2014. « Il n’y avait pas d’objectif précis, réfute Louis‐Alexandre Osinski, le directeur de cabinet de Stéphanie Ducret depuis décembre 2015. Mais il y avait de nombreux doublons, comme par exemple des agents d’entretien pour chaque service. Le maire a voulu rationaliser les choses. » Et, surtout, rompre avec les dérives du passé.
Rompre avec l’ère Vignoble
Stéphanie Ducret a mis fin à la longue mandature (commencée en 1977) de Gérard Vignoble, ancien député centriste, condamné en 2016 pour détournement de fonds publics. « En arrivant, nous avons trouvé une situation incroyable, indique Louis‐Alexandre Osinski. 53 agents sans la moindre convention étaient mis à la disposition des associations, hors de tout cadre légal. » « Monsieur Vignoble avait embauché beaucoup de gens », confirme Christine Leclercq, directrice financière de la ville de 2015 à 2018, aujourd’hui à la retraite, et candidate sur une liste LREM opposée à Stéphanie Ducret aux municipales de mars 2020. « Une soixantaine de personnes a été recrutée en l’espace de six mois, entre fin 2013 et début 2014, poursuit‐elle. C’était pour faire des voix ! »

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Par Benoit Dequevauviller