Après la chute, Adrien Quatennens tente un retour au sommet par la face Nord

Condamné pour violences conjugales, Adrien Quatennens a choisi de s’accrocher à son poste de député. Il peut compter sur un noyau militant très dévoué dans sa « circo » à Lille. Mais il a aussi perdu des proches, déçus par le fonctionnement de La France insoumise. Mediacités vous raconte les coulisses d’un retour polémique.

Quatennens Assemblée
Adrien Quatennens à l'Assemblée Nationale le 16 mai 2023. Après quatre mois de suspension, le député du Nord a été réintégré dans le groupe parlementaire LFI malgré le vote contre d'une quinzaine d'élus du mouvement. Photo : NICOLAS MESSYASZ/SIPA

« Tu devrais te taire, le gifleur ». « Un mec qui frappe sa femme n’a aucune légitimité ». « Vous démissionnez quand ? » Sur Twitter, les internautes qui répondent aux messages postés par Adrien Quatennens sont sans pitié. Ils sont très nombreux à lui rappeler, souvent de manière injurieuse, ses aveux de septembre dernier.

Le député insoumis du Nord avait reconnu, dans un communiqué publié sur le réseau social, des « altercations », des « disputes », une « gifle », des gestes violents, des SMS « trop nombreux », après la divulgation dans la presse du dépôt d’une main courante par son épouse. Laquelle a aussi affirmé, en novembre, subir depuis « plusieurs années (…), ses colères, ses crises, des violences physiques et morales ».

Adrien Quatennens a été condamné le 13 décembre 2022 par le tribunal de Lille à quatre mois de prison avec sursis et à 2 000 euros de dommages et intérêts, dans le cadre d’une procédure de « plaider‐coupable ».

Selon l’AFP, le juge a pointé des « violences sans incapacité commises par conjoint » entre octobre et décembre 2021 ainsi que « l’envoi régulier et malveillant de messages » à son épouse, par SMS et sur WhatsApp, entre août et septembre 2022. Après ce jugement, le groupe LFI à l’Assemblée nationale l’a suspendu pour une durée de quatre mois, ce qui l’a amené à siéger comme non‐inscrit.

Le groupe parlementaire a mis fin à cette sanction le 13 avril à 13h15 précises : 45 députés ont voté pour sa réintégration, 15 contre et 2 se sont abstenus. Une décision qui passe très mal chez les alliés de la Nupes.

Le parti socialiste parle de « faute politique ». Fabien Roussel, patron du PC, a appelé le député à démissionner. « Il aurait fallu qu’Adrien Quatennens se représente devant les électeurs, abonde Sandrine Rousseau, députée EELV de Paris. Ou au moins qu’il fasse un geste pour montrer qu’il a compris où est le problème. Or il n’a même pas respecté les quatre mois de silence qui lui étaient demandés ».

Le député a repris la parole dans l’hémicycle dès le 7 février, pour défendre un amendement contre la réforme des retraites, provoquant une bronca. Plusieurs députés, dont Sandrine Rousseau, ont quitté leur place, d’autres dans son camp l’ont applaudi.

« Tout est à refaire »
« Je sais que, qu …

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Publié le

Temps de lecture : 11 minutes

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Par Sylvain Marcelli