Repris de justice, autocrates africains, extrême‐droite : cette sulfureuse agence d’e‑réputation prestataire d’Emmanuel Macron

Lors de l’élection présidentielle de 2022, le chef de l’État a eu recours à une agence de réputation en ligne, originaire de la région lyonnaise. Entre manipulation de l’information et promotion de mouvements accusés de dérives sectaires, notre enquête révèle les méthodes douteuses de cette discrète société, qui opère derrière la marque « Net’Wash ».

2023-09-Net-Wash
Stéphane Alaux, fondateur de l'agence Net'Wash, aux côtés de Marine Le Pen et d'Emmanuel Macron ; en bas à droite, le président du Togo, Faure Gnassingbé. Image : Captures d'écran du site de Net'Wash-CC BY Présidence togolaise-Montage : Mediacités.

Six mille euros sur une note de 16,7 millions d’euros. Parmi les dépenses électorales d’Emmanuel Macron engagées lors de la présidentielle de 2022, la facture [voir le document ci‐dessous] aurait pu passer inaperçue… Entre les locations de salles pour des meetings, les impressions de tracts et d’affiches ou les tournages de clips, le président candidat a fait surveiller, pendant trois mois, trois pages Wikipédia : la sienne, celle de son épouse Brigitte Macron et celle du secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler, considéré parfois comme « le cerveau » du chef de l’État.

Pour cette mission décrite comme « passive » et facturée, donc, 6 000 euros, les stratèges de La République en marche ont fait appel à une société baptisée First One Digital et domiciliée à Valence, en Espagne. Mais savaient‐ils seulement à qui ils avaient à faire ?

En mars dernier, 

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Publié le

Temps de lecture : 17 minutes

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Par Margaux Farran

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