Les Machines de l’île, ingénieuse mécanique à transformer l’argent public

Derrière l’Éléphant, l’Araignée et les animaux du Carrousel des mondes marins, se dissimule une autre machine, qui transforme des fonds publics en argent privé, sans réel contrôle, par la magie de l’amitié et de l’exception culturelle. Deuxième volet de notre enquête sur les Machines de l'île.

Branche temoin arbre aux herons
La branche témoin de l'arbre aux hérons sur l'île de Nantes - Photo/ Flickr - Jean-Pierre Dalbéra

Les citoyens l’ignorent souvent et les élus font tout pour l’oublier, mais les machines qui font la fierté de la cité des Ducs n’étaient, à l’origine, pas du tout nantaises. La compagnie Royal de Luxe, qui les a mises à la mode, a été créée à Aix‐en‐Provence en 1979. Elle n’est arrivée à Nantes que dix ans plus tard, après un détour de plusieurs années par Toulouse. En 1989, la métropole occitane lui refusant son soutien financier, Royal de Luxe accepte une proposition de la ville de Nantes, qui met à sa disposition un hangar de 10 000 mètres carrés. Déjà intronisé « pape de la culture » locale par la grâce de Jean‐Marc Ayrault, Jean Blaise avait bien perçu le potentiel de la troupe. 

Histoire ancienne ? Pas tout à fait. Près de trente ans après cet épisode fondateur, tous ses acteurs – ou presque – sont encore aux manettes. Et les liens qu’ils ont tissés à l’époque semblent expliquer un certain nombre de pratiques curieuses, concernant l’emploi des fonds publics, aujourd’hui, à Nantes.

> Retrouvez le premier volet de notre enquête : Derrière le succès artistique, la lourde facture des Machines de l’île

Bien sûr, Royal de Luxe n’est plus vraiment concernée. Toujours dirigée par son fondateur, Jean‐Luc Courcoult, la compagnie qui a créé la saga des géants se porte bien. Mais elle n’est plus LA star, sur la métropole. Cette place est désormais occupée par deux de ses anciens animateurs, Pierre Orefice et François Delarozière.

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Par Erwan Seznec