Rififi autour de la vente du Bikini

La mythique salle de concerts toulousaine va être cédée d'ici à la fin de l'année à son charismatique gérant, Hervé Sansonetto. Alors que la construction du Bikini a coûté presque 5 millions d'euros d'argent public, sa vente pour seulement 2,5 millions d'euros fait tousser de nombreux élus... Explications.

Hervé Sansonneto, directeur de la salle de concert Le Bikini. Photo : Frédéric Scheiber

Cela devait être une formalité… Le 17 septembre, le Sicoval, la communauté d’agglomération du Sud‐est Toulousain, met à l’ordre du jour de son conseil communautaire la vente du Bikini, l’une des plus célèbres salles de concerts de l’Hexagone. Bizarrement, beaucoup d’habitués de ce lieu ont toujours été persuadés que cette salle de 2000 mètres carrés, installée sur le parc technologique du Canal à Ramonville appartenait déjà à Hervé Sansonetto, son emblématique gérant. En fait pas du tout : le propriétaire, c’est bel et bien le Sicoval. Hervé Sansonetto, par le biais de la société Hélicon, en est seulement l’exploitant et le gérant. Plus pour très longtemps puisqu’il s’apprête à racheter la salle mythique. « Le prix de vente du bâtiment « Le Bikini », des VRD (voirie, réseaux divers) et du parking d’environ 190 places de stationnement sur un terrain d’environ 18 385 m² est fixé à 2 500 000 € », peut‐on lire dans le rapport du conseil communautaire. Un prix qui a fait tousser une partie des élus présents. 31 d’entre‐eux ont voté contre cette délibération, se sont abstenus ou ont refusé de voter ; 37 ont voté pour. La vente a donc été actée. Mais de justesse…

Un salle sur mesure

Pour bien comprendre les raisons de ce désaccord, un petit retour en arrière s’impose. Lorsque le 21 septembre 2001 l’usine AZF explose, le Bikini, petite salle de concert de 500 places, située pile poil en face, de l’autre côté de la Garonne, part en fumée

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Temps de lecture : 5 minutes

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Par Eric Dourel

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