Vélo : Toulouse veut changer de braquet

Après des années d’aménagements sans réelle cohérence, la métropole assure vouloir mieux accompagner le développement du vélo. Face à la thrombose des axes routiers, le réel enjeu sera de relier le centre-ville à la périphérie, où l'usage de la bicyclette demeure très faible.

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Illustration : Jean-Paul Van Der Elst

Dans le centre historique de la Ville rose, difficile de ne pas en croiser. Là, de bon matin, un cadre pressé pédale fort, gilet jaune sur costume. Ici, voilà un père de famille qui amène son petit à l’école, sanglé sur son siège‐enfant. Même la Côte Pavée ne résiste plus aux vélos équipés d’assistance électrique. La cité semble avoir ouvert son coeur à la petite reine et converti ses habitants à ce mode de déplacement doux. Un trompe‑l’oeil ? Mi‐mars, la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (Fub) publiait son « Baromètre des villes cyclables ». Et Toulouse se classe en queue de peloton des grandes villes de France, les cyclistes y jugeant le climat vélo « plutôt défavorable ».

La dernière enquête « Ménages Déplacements » publiée en 2013 par le syndicat mixte des transports en commun (SMTC) de l’agglomération toulousaine, Tisséo, notait aussi que « le vélo est encore peu utilisé au quotidien », ne représentant à l’époque que 2% des trajets. Quand il faut parcourir entre un et trois kilomètres, deux Toulousains sur trois prennent la voiture, indique le document. Par ailleurs, selon l’Insee et son enquête annuelle de recensement 2015, 7% des actifs toulousains se rendent au travail à vélo : c’est beaucoup moins que Bordeaux, Strasbourg, ou Grenoble, mais un peu plus que Montpellier ou Nantes.
 
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Par Jean-Christophe Magnenet

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