« Aujourd’hui en France, l’action associative est de plus en plus criminalisée »

Le premier rapport de l’Observatoire des libertés associatives recense 100 cas de pressions exercées par les autorités sur les associations. Une manière de mettre en exergue, derrière des violences policières très médiatisées, des atteintes moins visibles à la vitalité démocratique de notre pays, explique le chercheur Julien Talpin.

Case de Santé 4
Le centre de santé communautaire toulousain « La case de santé » a vu l'Agence régionale de santé réduire ses subventions une première fois en 2014, mettant en danger la survie de l'association (photo). Puis une seconde fois en 2018 : « On ne mord pas la main qui nourrit », a justifié la sous-préfète en charge du dossier. Photo : Facebook @LaCasDeSanté

« Engagez‐vous », qu’ils disaient ! Alors qu’on a entendu se multiplier les appels à la citoyenneté – notamment pendant le confinement -, dans les faits, les associations qui s’aventurent à critiquer le pouvoir le payent souvent cher. A Roubaix, Amiens ou Hem, l’engagement d’associations de quartiers contre des projets de rénovation urbaine leur a coûté leurs subventions et l’accès aux salles municipales. A Lyon, l’association « Agir pour l’égalité » se voit interdire par la préfecture du Rhône de battre le pavé dans le vieux‐Lyon lors de la Gay Pride depuis 2010. A Toulouse, la préfecture de Haute‐Garonne menace ouvertement de couper les subventions d’un centre de santé parce qu’il se bat devant les tribunaux pour faire respecter le droit des migrants à la prise en charge médicale…

Ce ne sont là que quelques exemples parmi les cent cas recensés par l’Observatoire des libertés associatives qui vient de publier, en guise d’acte de naissance, son premier rapport intitulé « Une citoyenneté réprimée : 100 cas de restriction des libertés associatives, 12 pistes pour les …

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Par Propos recueillis par Elsa Sabado

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