« Plus déterminé que jamais ! La vérité finira par gagner. » Le 30 octobre dernier, voici ce qu’écrivait le maire de Roubaix au lendemain d’une ultime audience devant la Cour de cassation dans l’affaire de fraude fiscale qui le poursuit depuis 2020. Ce 26 novembre, « la vérité » judiciaire est définitivement prononcée. Mais ce n’est pas celle que Guillaume Delbar espérait encore, bien que les conclusions de l’avocat général Thierry Fusina ne laissaient guère de doutes.
La Cour de cassation, plus haute juridiction de l’ordre judiciaire, a confirmé sa condamnation pour recel d’abus de confiance et escroquerie aggravée à six mois de prison avec sursis, 3 000 euros d’amende et – surtout – à une peine d’inéligibilité de deux ans, prononcée en appel en mai 2024. L’élu n’a obtenu une cassation partielle que sur un point de détail qui ne nécessite pas de renvoi en cour d’appel, ont estimé les magistrats. Seule l’ancienne adjointe Karima Zouggagh bénéficie d’un renvoi et verra ses peines reconsidérées par la justice.
Suite à cette décision, l’élu divers‐droite (ex‐UMP), maire de Roubaix depuis 2014, est désormais « démissionnaire d’office ». Il devra rendre son écharpe de maire dans les tous prochains jours [lire plus bas] et il ne pourra évidemment pas être candidat pour l’élection municipale de mars 2026. Au sein de l’hôtel de ville, l’ambiance était depuis de longues semaines au fatalisme. « Plus personne ne veut de Guillaume Delbar …