Régionales en Pays de la Loire : l’insolite attelage entre Matthieu Orphelin et les Insoumis

Les partisans de Jean-Luc Mélenchon se sont rangés derrière le député ex-La République en marche investi par les Verts en Pays de la Loire. Une alliance de raison qui fait tousser localement, aussi bien à La France insoumise que chez les écolos ou dans le reste de la gauche.

M_Orphelin
Mathieu Orphelin, l'ancien député macroniste, devenu candidat EELV soutenu par La France Insoumise, brigue la présidence de la région Pays de la Loire. / Photo : Nicolas Barriquand (Mediacités)

Un ancien Marcheur et un Insoumis dans le même bateau. Vendredi 30 avril, 10 h30 : Matthieu Orphelin et Matthias Tavel descendent une échelle rouillée du quai de Pornic (Loire‐Atlantique) et posent le pied sur le pont d’un vieux gréement. Une petite virée sous les embruns, pour deviser viticulture bio avec un producteur de Saint‐Léger‐les‐Vignes et les écolos du coin. Puis un retour au port pour une dégustation d’huîtres nées en mer et de gros‐plant. L’occasion pour Matthieu Orphelin de trinquer à la « belle vie » avec le nouveau venu dans l’équipage : Matthias Tavel, le chef de file local de La France insoumise (LFI).

Le grand bol d’air marin n’aura duré qu’une demi‐heure ; l’aventure politique, elle, devrait continuer au moins jusqu’au premier tour des élections régionales, le 20 juin. Après des semaines de tractations et des heures de discussions militantes, le mouvement de Jean‐Luc Mélenchon a pris une grande décision : il s’est rangé derrière le député, transfuge de La République en marche (LREM), Matthieu Orphelin, désigné par Europe Écologie‐Les Verts (EELV) pour conduire la liste aux régionales et soutenu par Génération Ecologie. « Si on m’avait dit que La France insoumise ferait alliance avec EELV dans les Pays de la Loire, je n’y aurais pas cru. Et avec Matthieu Orphelin, encore moins ! », glisse, sourire en coin, Matthias Tavel.

Un mariage inédit, et pour tout dire insolite, scellé mi‐avril entre des responsables politiques qu’on n’aurait pas imaginés pouvoir un jour s’entendre. D’un côté, le Manceau Matthias Tavel, éternelle écharpe grenat – le signe de ralliement du Parti de gauche – autour du cou, prône la rupture et veut accompagner les colères. Ce proche de Jean‐Luc Mélenchon, tête pensante d’un mouvement qui a si souvent moqué « l’union de la gôche [sic] », qualifiait il n’y a pas si longtemps Yannick Jadot de 

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Profitez de toutes nos enquêtes

Les informations exclusives de Mediacités sont le fruit du travail de nos rédactions locales. Soutenez un média 100% indépendant avec 0% de publicité !
Je m’abonne pour 69 € par an ou 7,90 € par mois

  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • J’empêche les pouvoirs locaux de gouverner en rond
  • Je peux résilier mon abonnement à tout moment et facilement

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 7 minutes

Favorite

Par Pauline Graulle (Mediapart)