Mixité sociale au collège : la méthode haut‐garonnaise pour améliorer la carte scolaire

En redessinant finement la carte scolaire, le conseil départemental de Haute-Garonne est parvenu à améliorer la mixité sociale au sein de ses collèges publics. Mediacités a analysé dans le détail cette réussite, toutefois limitée par la fuite des élèves vers des établissements privés.

Mixité sociale dans les collèges novembre 2022
Une collégienne dans un établissement toulousain. / Crédit photo Frédéric Scheiber

S’attaquer à la ségrégation sociale au collège nécessite bien plus que de bonnes intentions. Et pour cause, comme nous le décrivons régulièrement sur Mediacités, l’entre-soi est un mal profondément enraciné dans les établissements français : 10 % des collèges concentrent 60 % des élèves d’origine sociale défavorisée. 

Une situation qui ruine toute égalité des chances. « L’effet “établissement ségrégué” a des répercussions considérables sur les résultats des élèves défavorisés » notaient dès 2015 les députés Yves Durand et Rudy Salles dans un rapport consacré à la mixité sociale dans l’éducation nationale. Selon eux, fréquenter un « collège‐ghetto » est « équivalent, en moyenne, à deux ou trois années de retard scolaire ». Mais y a‑t‐il une fatalité à ce que cette ségrégation sociale particulièrement prononcée demeure ? Le cas de la Haute‐Garonne atteste du contraire. 

En prenant à bras le corps l’enjeu de la ségrégation sociale à partir de 2016, le conseil départemental de Haute‐Garonne est parvenu à sensiblement améliorer la mixité sociale au sein de ses collèges publics. Toulouse ne compte en effet que trois collèges dont l’indice de position sociale (IPS) est inférieur à 80, la mesure utilisée par l’éducation nationale pour qualifier un collège de « très défavorisé ». À titre de comparaison, 

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Par Matthieu Slisse

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