Faut‐il vraiment sauver le Zéro Artificialisation nette (ZAN) ?

Alors que le gouvernement veut faire évoluer la règle du Zéro Artificialisation Nette, des voix s'élèvent pour, au contraire, confirmer les règles édictées dans la loi Climat Résilience de 2021. C'est le cas de l'urbaniste nantais Sylvain Grisot. Il livre son analyse dans cette tribune qu’il a confiée à Mediacités.

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Illustration d'une construction en cours. Photo : Sylvain Grisot

La règlementation Zéro Artificialisation Nette (ZAN), qui vise à limiter drastiquement le bétonnage des terres naturelles et agricoles, serait‐elle dans le collimateur du nouveau gouvernement ? Tout le laisse à penser après le discours de politique générale du Premier ministre. Devant l’Assemblée nationale, Michel Barnier s’est en effet déclaré favorable à un changement des règles de la ZAN pour la rendre plus « pragmatique et différenciée ».

Une première attaque bientôt suivie d’une seconde. Le 7 novembre dernier, une proposition de loi a été discrètement déposée par les sénateurs Guislain Cambier (UDI) et Jean‐Baptiste Blanc (LR). Leur texte modifie les modalités de comptabilisation de l’artificialisation, assouplit la trajectoire de réduction pour l’horizon 2021–2031 et inverse la logique de territorialisation des objectifs, en partant des besoins et projets des collectivités locales. Bref, c’est un détricotage en règle du principe de Zéro Artificialisation Nette. Ces annonces font grincer de nombreuses dents et notamment celle de l’urbaniste nantais Sylvain Grisot.

 
Comme pas mal d’autres, j’ai tendu l’oreille quand le Premier ministre Michel Barnier a parlé de ZAN dans son discours de …

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Publié le

Temps de lecture : 4 minutes

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Par Sylvain Grisot

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