Rigueur budgétaire : l’avenir de deux gros acteurs de la défense des droits des femmes menacé dans le Nord

Confrontés à des incertitudes sur l'avenir de leur financement, le Planning familial du Nord et le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles Nord Territoires pourraient être contraints de fermer ou réduire leur offre dans le département. Ces structures mènent pourtant un travail essentiel sur le territoire, notamment auprès des femmes les plus fragiles.

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Le Planning Familial du Nord et le CIDFF Nord Territoires s'inquiètent de la pérennité des financements accordés par l'Etat et le Département du Nord pour continuer à mener leurs missions dans les prochaines années. Illustration : Eden Sakhi Momen

Marie Pessemier‐Deboudt est une directrice inquiète. Son association, le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), traverse une grave crise budgétaire. Depuis janvier, le CIDFF Nord Territoires n’a touché aucune de ses subventions habituelles. Ce qui met en péril son action pour aider les femmes les plus vulnérables, notamment celles qui sont victimes de violences sexuelles et sexistes, de violences intra‐familiales ou en grande précarité. Chaque année, entre 8000 et 9000 femmes sont accompagnées par l’une de ses antennes présentes dans le Nord. L’arrêt d’une telle offre de soutien serait catastrophique dans un territoire très exposé à ces fragilités.

Liée à l’État, via une convention pluriannuelle d’objectifs (CPO), la structure médico‐sociale attend dans ce cadre 200 000 euros pour son budget 2025. C’est peu par rapport à son budget annuel d’1,6 million d’euros mais c’est une somme nécessaire pour aller chercher des subventions complémentaires auprès de co‐financeurs. « C’est une subvention levier », résume Marie Pessemier‐Deboudt.

En plus de l’argent de l’État, la directrice du CIDFF Nord Territoires attend le versement de plusieurs subventions octroyées par le département du Nord. Montant total cumulé attendu depuis début janvier : 180 000 euros, notamment pour des actions en matière de lutte contre les violences intra‐familiales ou en faveur de l’insertion des femmes. De l’argent public qui tarde à arriver sur le compte de l’association. « À partir du 15 juillet, il faudra trouver des solutions d’urgence, comme aller voir la banque, pour pouvoir continuer à payer les salaires », alerte la directrice, à la tête d’une équipe de 32 personnes, obligée …

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Publié le

Temps de lecture : 6 minutes

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Par Sheerazad Chekaik-Chaila et Eden Sakhi-Momen