Un juge d’instruction enquête sur le suicide d’un salarié du Groupe Cahors

Selon les informations de Mediacités, la mort d'un cadre de Maec, l'une des filiales françaises de l'industriel lotois, a déclenché la nomination d'un juge d'instruction sur des faits d'homicide involontaire par personne morale et de harcèlement. Cet événement survient dans un climat social dégradé : l'entreprise a été condamnée, l'an passé, pour manquements en matière de santé et sécurité au travail.

Après le suicide d'un salarié de Maec, à Cahors, un juge d'instruction a été nommé pour enquêter sur les liens entre ce drame et son cadre professionnel. / Photo Elisa Centis

Tous ceux qui travaillent chez Maec s’en souviennent. En décembre 2023, à quelques jours de Noël, un de leur collègue s’est suicidé à son domicile. Responsable production de cette filiale historique et majeure du Groupe Cahors, ce cadre était en arrêt de travail au moment de son décès. 

Rapidement, dans l’usine spécialisée dans la distribution d’électricité basse tension, plusieurs employés n’ont eu qu’une question en tête : le décès de leur collègue avait‐il un lien avec son cadre professionnel ? Ils ne sont pas les seuls à s’interroger.

« Suite à des investigations diligentées par la brigade de gendarmerie de Puy‑L’Evêque et à un signalement au titre de l’article 40 du code de procédure pénale provenant de la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations du Lot, le parquet de Cahors a ouvert une information judiciaire le 22 avril 2024 », indique à Mediacités Clara Ribeiro, procureure de la République à Cahors. 
Soupçon de harcèlement et d’homicide involontaire
Un juge d’instruction a été saisi « contre X des chefs de harcèlement moral et d’homicide involontaire par la violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence dans le cadre du travail », précise la magistrate. La SAS Maec est également visée du chef « d’homicide involontaire par personne morale par la violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence dans le cadre du travail ». 

« Le parquet n’ouvre pas une information judiciaire à chaque fois qu’un salarié en arrêt de travail met fin à ses jours mais dans le …

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Par Elisa Centis