Le haut fonctionnaire s’était fait connaître pour sa poigne et son combat contre l’islamisme. Son ascension jusqu’au sommet de l’Etat dévoile un homme au profil plus politique que la plupart des préfets, qui a su cultiver ses relations pour devenir incontournable.
C’est une figure bien connue des Nordistes qui débarque au cabinet d’Emmanuel Macron. L’ancien préfet du Nord, Georges‐François Leclerc vient d’être nommé directeur de cabinet du président de la République. Habitué à poser ses valises par intermittence entre les cabinets ministériels et les préfectures, il avait quitté les Hauts‐de‐France en 2024 pour rejoindre le cabinet de la ministre Catherine Vautrin, avant de devenir préfet de la région Provence‐Alpes‐Côte d’Azur en janvier. Fonction qu’il était parvenu à cumuler avec celle de préfet de police, mettant fin à la séparation des deux rôles décidée en 2012.
Georges‐François Leclerc devient ainsi, à 59 ans, troisième personnalité dans la hiérarchie de l’Elysée, où il va occuper le poste très stratégique de chargé d’organisation et de la logistique du Président. Derrière le secrétaire général de l’Elysée, poste clé qu’a longtemps occupé Alexis Kohler avant d’être remplacé par Emmanuel Moulin, le directeur de cabinet est plutôt une sorte d’assistant du quotidien. Un lot de consolation pour celui qui rêvait, après la nomination de Laurent Nuñez comme ministre de l’Intérieur, de devenir préfet de police de Paris. On lui a finalement préféré Patrice Faure, qu’il remplace désormais auprès d’Emmanuel Macron. Sacrées chaises musicales.
Désavoué dans sa gestion de l’affaire Averroès
Son passage dans le Nord, entre 2021 et 2024 avait été marqué par l’expulsion de l’imam denaisien