La candidature du député LFI Ugo Bernalicis a fait bondir les socialistes villeneuvois qui rejettent toute perspective d'alliance.
«Les gardes rouges insoumis feraient bien de réécouter L’Internationale : comme le dit la chanson, “il n’est pas de sauveur suprême, ni Dieu, ni César, ni tribun’. » Le communiqué de presse publié par Victor Burette, chef de file PS à Villeneuve d’Ascq, après l’annonce de la candidature du député insoumis Ugo Bernalicis, ne fait pas dans la dentelle. Pour le PS villeneuvois, qui fait toujours partie de la majorité municipale de Gérard Caudron malgré de nombreuses frictions, pas question de répondre aux appels du pied de LFI. « Merci mais non merci », poursuit poliment mais fermement le communiqué.
Visiblement, le PS local n’a toujours pas digéré le parachutage en 2020 du gendre de Jean‐Luc Mélenchon, Gabriel Amard, parti depuis chercher un mandat à Villeurbanne. Il rejette en bloc l’« anti‐caudonisme » primaire et la « brutalisation du débat public », marque de fabrique à ses yeux des insoumis, et prône une démarche d’écoute citoyenne. Une sensibilité qui le rapprocherait plus naturellement du groupe d’opposition écolo‐citoyen ACCES qui vient de choisir à nouveau Pauline Ségard comme tête de liste.
Reste à savoir si le PS local, écrasé depuis 2008 par Gérard Caudron pèse encore assez à Villeneuve d’Ascq pour tenter sa chance en solo – il ne compte que trois élus municipaux ; ou s’il est encore temps pour lui de rompre avec la majorité municipale pour changer d’alliance.
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