Dans un arrêté préfectoral, l’État abaisse le plafond d’émissions de chlorure de vinyle autorisées pour l’industriel Kem One, installé au sud de Lyon. En juin dernier, Mediacités avait révélé l’ampleur de la pollution atmosphérique causée par ce fabricant de plastique.
Prière de moins polluer l’air des habitants de Saint‐Fons. Dans un arrêté rendu public ce 10 octobre, la préfète du Rhône a revu les règles qui encadrent l’activité de l’usine Kem One. Implanté dans la vallée de la chimie, sur la rive gauche du Rhône, cet industriel utilise du chlorure de vinyle monomère (CVM) dans ses procédés de fabrication de matières plastiques. Or, une partie de ce gaz « classé cancérogène avéré », rappellent les services de l’Etat, s’échappe des installations.
Depuis 2019, Kem One doit limiter à 21 tonnes par an les rejets de CVM dans l’atmosphère. Dans le nouvel arrêté, la préfecture abaisse ce plafond à 17 tonnes… mais seulement à partir de 2027. D’ici là, elle exige que l’industriel prévoie le remplacement des vannes à l’origine des plus importantes diffusions du gaz dans l’environnement.
Le tour de vis de l’Etat intervient quatre mois après une enquête au long cours de Mediacités sur « le scandale Kem One ». En juin dernier, nous révélions ainsi que