Désavoué par la justice, Xavier Bertrand ne renie rien de son combat contre le lycée Averroès

Ce mardi 6 mai devant une commission d’enquête parlementaire, le président de la Région Hauts-de-France a renouvelé toutes ses accusations contre le plus grand lycée musulman de France et justifié le maintien de la suppression des subventions régionales. Au mépris des faits et de la décision d’un tribunal.

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Auditionné par la commission d'enquête parlementaire, Xavier Bertrand n'a rien renié de ses attaques contre le lycée musulman Averroès. Photo d'archives : Sarah Falk

« Non, rien de rien. Non, je ne regrette rien… » Ces paroles de la célèbre chanson d’Édith Piaf paraissent des plus adaptées pour résumer l’heure et demie d’audition de Xavier Bertrand ce mardi 6 mai, devant la commission d’enquête parlementaire qui étudie les modalités du contrôle des établissements scolaires.

Alors que les financements publics au lycée musulman Averroès ont été rétablis avec effet immédiat le 23 avril dernier, le président du conseil régional a répété – à quatre reprises – qu’il est fier d’avoir été le « lanceur d’alerte » dans ce dossier hautement inflammable. « Si c’était à refaire, je referais tout depuis le départ », a‑t‐il martelé. 

Comme Mediacités l’a longuement détaillé, le lycée confessionnel de Lille‐Sud est, au fil des années, devenu un totem pour Xavier Bertrand, un marqueur de l’intransigeance qu’il souhaite donner à voir dans sa lutte contre le séparatisme islamiste. Malgré la décision du tribunal administratif de Lille qui a invalidé tout manquement grave, le président des Hauts‐de‐France persiste. Il a annoncé que “sa” Région ne reprendrait pas les versements à Averroès – interrompus depuis 2019 bien qu’obligatoires vis‐à‐vis de tout établissement sous contrat avec l’État -, et ce tant que toutes les voies de recours n’auront pas été épuisées.

Xavier Bertrand a assuré qu’il n’avait fait que son devoir de président de Région, qu’il n’avait commis aucune erreur et que nulle incohérence ne pouvait lui être reprochée. Les faits lui donnent pourtant tort. Mediacités revient sur les moments clefs de son audition.

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Par Matthieu Slisse

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