Dans les collèges Jean‐Baptiste Lebas, Rosa Parks et Madame De Sévigné de Roubaix, plus de 80 % des élèves sont issus de milieu social défavorisé. Dans le même temps, à Marcq‐en‐Barœul, 90 % des élèves de l’établissement privé Jeannine Manuel sont des enfants de cadres ou de professions intellectuelles supérieures.
Ghettos de riches, ghettos de pauvres. Une étude récente de l’agence de développement et d’urbanisme Lille Métropole (Adulm) ajoute une pierre de plus à la connaissance d’un phénomène que nous décrivons régulièrement sur Mediacités : la ségrégation scolaire. Sur les 117 collèges que compte la MEL, 38 scolarisent plus de 50 % d’élèves de milieu social défavorisé quand, à l’inverse, 12 autres établissements accueillent une majorité d’enfants très favorisés, a dénombré l’Adulm. Des données qui font de la métropole lilloise l’une des plus ségréguée de France. Une situation irréversible ?