Pourquoi le mouvement social se durcit dans les maternités toulousaines

Alors que Toulouse dispose d’un large éventail d’établissements, les mouvements sociaux s'enchaînent dans les maternités de la métropole, signe du ras-le-bol des professionnelles. Mediacités fait le point sur la situation. 

Clinique Rive Gauche
Les sages-femmes de la clinique Rive Gauche à Toulouse ont fait grève plusieurs jours, fin novembre. / Crédit photo Gael Cérez

Trois grèves en un mois. Le climat social se tend dans les maternités toulousaines. Du 30 octobre au 2 novembre, les sages‐femmes de la clinique Rive Gauche à Toulouse ont débrayé, provoquant la fermeture de cette maternité privée. Ce mouvement social sans préavis a été imité le 3 novembre à la clinique Croix du Sud. Il fait suite à une autre grève surprise, le 3 octobre dernier, à la clinique L’Union, et s’inscrit dans un contexte national plus large. Depuis le début de l’année, les sages‐femmes ont battu le pavé à cinq reprises déjà pour réclamer des revalorisations salariales et une meilleure reconnaissance de leur profession. 

Jusqu’à présent, les grèves à répétition ne leur ont pas permis d’obtenir satisfaction. « Nous avons décidé de reprendre le travail pour assurer la sécurité de nos patientes, mais nos revendications n’ont pas été entendues, déplorent les sages‐femmes de la clinique Rive Gauche. Elles ont été renvoyées à un combat national que l’ensemble des maternités privées de France vont continuer à porter tant que notre combat ne sera pas entendu. »

Sur le papier, tout semble pourtant en ordre dans les maternités toulousaines. Alors que le nombre de naissances est stable depuis plusieurs années, le Réseau de Périnatalité d’Occitanie (RPO) qui coordonne les professionnels de la naissance, estime que « la ville est bien dotée en offres de soin ». « Les femmes ont un éventail de choix assez large en fonction de leur projet de naissance. Les cliniques Rive Gauche ou de Quint‐Fonsegrives disposent par exemple de plateaux techniques, avec des salles natures permettant des accouchements physiologiques », précise Dominique Foissin, sage‐femme et coordinatrice médicale du RPO. 

https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2021/11/02/derriere-lengouement-pour-laccouchement-physio-les-pratiques-tres-diverses-des-maternites-lyonnaises/

L’agglomération compte six établissements spécialisés selon les risques pour accueillir les 15 000 bébés qui y naissent chaque année. Pour une grossesse sans danger ou à bas risques, les femmes peuvent théoriquement accoucher dans n’importe lequel de ces six établissements. De nombreux accouchements normaux ou physiologiques ont lieu à l’hôpital Joseph Ducuing, dans le quartier Saint‐Cyprien, et à la clinique La Croix du Sud, à Quint‐Fonsegrives. Les grossesses présentant des risques …

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Publié le

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Temps de lecture : 8 minutes

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Par Delphine Tayac et Gael Cérez