Cancre du tri des déchets, la MEL s’emmêle dans ses poubelles

Dans les années 1990, la Métropole européenne de Lille a décidé de tout mélanger : verre, plastique et carton. Trente ans plus tard, elle peine toujours à sortir de ce système archaïque et coûteux. Si des améliorations sont en vue, une remise à plat du système s’impose.

Tri déchets MEL
La métropole européenne de Lille peine à mettre en place une collecte séparée du verre et à uniformiser les mode de récupération des déchets. Photo : Facebook Métrople européenne de Lille

La Métropole européenne de Lille (MEL) est à la traîne dans le retraitement des déchets et cela a failli lui coûter cher. Soit une cinquantaine de millions d’euros sur cinq ans, selon les informations de Mediacités. C’est le montant qu’elle aurait perdu si l’éco-organisme Citeo avait arrêté de lui acheter ses déchets recyclés en raison de leur mauvaise qualité, comme il l’a sérieusement envisagé. « Nous avons alerté la MEL sur les risques d’être pénalisée en cas de non‐respect des lois AGEC et LTEVC visant la mise en place de l’extension des consignes de tri au 1er janvier 2023 », confirment les services régionaux de la structure. 

Toujours selon nos informations, il a fallu une intervention du ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires pour que la MEL échappe à la sanction. Depuis, les élus semblent mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard et appliquer enfin le nouveau schéma directeur de gestion des déchets voté en 2020 pour la décennie en cours.
Fin du verre dans les poubelles : ça coince
L’une des principales difficultés réside dans l’archaïsme du système de collecte. La métropole lilloise est en effet la seule communauté de communes de France à mélanger dans un même bac le plastique, le carton et le verre. C’est du moins encore le cas dans la majorité des 97 villes qui la composent, les autres ayant seulement changé de système depuis cette année.

Ce mode de collecte a été décidé par Pierre Mauroy dans les années 1990 pour simplifier la vie des habitants. Or cela nuit à la qualité du verre et du plastique qui subissent un tri a posteriori. De plus, cela coûte bien plus cher à la collectivité. Même la MEL le reconnaît. « Le schéma atypique de collecte …

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Par Virginie Menvielle

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