« Jouer à tes côtés, c’est déjà un peu faire l’amour avec toi » : au Conservatoire national de Lyon, un prof accusé de harcèlement

Des témoignages recueillis par Mediacités mettent en cause Jean Tubéry, figure de la musique ancienne et professeur au Conservatoire national supérieur de Lyon, pour des gestes et un comportement déplacés. Sanctionné l’an dernier, l’enseignant a réintégré l’école en octobre. Or, d’après nos informations, l’enquête interne a omis certaines accusations, dont le récit d’une agression sexuelle, que l'intéressé conteste.

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Le musicien Jean Tubéry, enseignant au Conservatoire national de musique de Lyon. Montage : N.Barriquand/Mediacités.

«On était humiliés » ; « Il pense que les étudiantes sont là pour satisfaire ses désirs » ; « Il me demandait de le rejoindre à l’hôtel » ; « J’ai reçu des dizaines de textos déplacés de sa part »… Depuis décembre dernier, Mediacités a recueilli les témoignages d’étudiantes, étudiants et enseignantes du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon (CNSMD) qui pointent le comportement problématique de Jean Tubéry, professeur reconnu dans l’univers de la musique baroque. Ils mettent également en lumière la gestion peu transparente de son cas par l’institution, informée de ces accusations de harcèlement [lire plus bas].

Très influent dans son milieu professionnel, Jean Tubéry a été sanctionné par sa direction en juin 2022, selon nos informations, après une enquête administrative interne portant sur des témoignages récents. Mais le CNSMD n’a pas pris en compte d’autres faits plus anciens ou commis en dehors de ses activités au conservatoire, pourtant rapportés par d’anciennes étudiantes et collègues.

Joint par Mediacités, Jean Tubéry dénonce des « calomnies » trouvant leur origine dans des « jalousies » et une volonté de « vengeance » de ses accusatrices. S’il admet n’avoir pas eu la bonne « distance » lors de relations « amicales et familières » avec ses étudiants, le professeur récuse formellement toutes les accusations de harcèlement à son encontre. A notre connaissance, il n’a fait l’objet d’aucune plainte et procédure au pénal.

Cornet à bouquin

Au conservatoire, situé quai Chauveau, en bord de Saône, la réputation de Jean Tubéry est pour le moins ambiguë. Côté pile, ce spécialiste de la pratique du cornet à bouquin, un instrument à vent prisé aux XVIe et XVIIe siècle, est unanimement décrit comme une « pointure » et un « grand artiste » par ses pairs. En fondant en 1990 l’ensemble de musique baroque La Fenice, l’homme a été un important contributeur de ces trente dernières années au renouveau de la musique ancienne en France et en Europe. La compagnie est un débouché professionnel important pour les musiciens qui souhaitent se spécialiser dans ce genre musical. L’enseignant met d’ailleurs régulièrement en avant ce rôle de tremplin, comme lors de cette interview sur France Musique, et aime à rappeler son engagement au services des « jeunes générations ».

Côté face, le nom de Jean Tubéry évoque une autre réputation. Ses étudiants et collègues décrivent à son sujet des méthodes parfois autoritaires dans son enseignement et une frontière très poreuse entre vie privée et vie professionnelle. Un professeur capable de « casser » un élève devant un groupe d’étudiants. Un homme contre lequel on met en garde les jeunes étudiantes, régulièrement visées par les gestes déplacés et le comportement insistant de l’enseignant.

« Des comportements qu’on pourrait qualifier de violences pédagogiques, d’autres qui s’apparentent plus à du harcèlement »

En juin 2022, Jean Tubéry a donc été sanctionné de cinq mois de mise à pied sans traitement dont un mois avec sursis, pour « manquement à son obligation de dignité d’égalité de traitement et d’exemplarité vis-à-vis de ses étudiants, notamment féminines », comme a pu le vérifier Mediacités auprès d’une source proche du dossier. Cette décision a été prononcée après l’avis d’une commission consultative paritaire (CCP), une instance qui gère les questions disciplinaires des agents des deux conservatoires nationaux de Lyon et Paris. Celle-ci s’était réunie à Paris, le 2 juin 2022, en présence de Jean Tubéry et de son avocat.

Ce jour-là, les membres de la commission ont pu s’appuyer sur une dizaine de témoignages collectés lors d’une enquête interne menée à partir de l’automne 2021 par la direction du conservatoire de Lyon. Dans un premier temps, ces récits avaient d’abord été recueillis par un collectif informel d’étudiants désireux de documenter les agissements de Jean Tubéry.

« On connaissait tous sa réputation. Il y avait des comportements qu’on pourrait qualifier de violences pédagogiques et d’autres qui s’apparentent plus à du harcèlement », raconte l’un des étudiants à l’initiative de cette démarche. Il évoque des remarques sur l’hygiène corporelle d’un étudiant, des SMS insistants envoyés à d’autres pour les inviter à boire un verre ou des commentaires sur leurs tenues vestimentaires. Les témoignages, par écrit, sont transmis à la direction, qui suspend rapidement Jean Tubéry le temps de l’enquête interne.

Sous-vêtement, SMS et flûte

Clara Fellmann, diplômée du conservatoire en 2020, est l’une des étudiantes à avoir témoigné auprès de la direction. « Dès mon arrivée au CNSMD, on m’a dit de ne pas rester seule avec lui », raconte-t-elle à Mediacités. Cette violoncelliste se souvient notamment d’un épisode, survenu juste avant un concert : « Les étudiants se changeaient, je n’avais pas vu que Jean Tubéry était dans la salle. J’enlève mon tee-shirt pour mettre ma tenue de scène. Il était derrière moi, il soulève mon tee-shirt et pose la main sur mon dos, au prétexte de mieux voir mon nouveau tatouage. Bien sûr, sans jamais me demander l’autorisation. »

Entrée au CNSMD en 2018, Aline* a aussi tenu à témoigner. « Dans chaque promo il y avait des personnes auxquelles il s’agrippait. Là c’est tombé sur moi », confie à Mediacités la musicienne spécialiste du violoncelle baroque, rencontrée dans un café du centre de Lyon. Des cours de Jean Tubéry, elle se souvient surtout de l’atmosphère pesante, des « réflexions permanentes » et des exigences démesurées du professeur.

A l’époque, l’enseignant lui demande de participer à un projet dans le cadre de son ensemble La Fenice. Aline décline. « Mais ensuite, il venait toquer à la porte de mon box, la petite pièce où nous répétons seuls. Il n’avait pas à être là. Il insistait alors que nous n’étions pas proches », raconte-t-elle. La jeune femme finit par demander à une amie étudiante de répondre aux mails de Jean Tubéry à sa place pour lui signifier son refus. « On a toujours peur d’être blacklisté, c’est un tout petit monde », ajoute Aline. D’autant que, grâce à La Fenice, Jean Tubéry peut fournir du travail et des premières expériences aux jeunes musiciennes. « C’est un moyen de pression en quelque sorte… », conclut la violoncelliste.

« Dès mon arrivée, on m’a dit de ne pas rester seule avec lui »

Lors de la commission du 2 juin 2022, à Paris, une partie des débats se concentre sur une scène rapportée par plusieurs témoignages et perçue comme à connotation sexuelle. Pour réchauffer la flûte d’une étudiante – afin qu’elle sonne juste – Jean Tubéry aurait glissé l’instrument dans son pantalon. Devant l’instance disciplinaire, l’enseignant tente d’expliquer que ce geste serait courant chez les musiciens et fournit même des témoignages écrits de collègues en ce sens. Mais, dans ses attendus, la CCP note qu’il ne correspond pas « à un besoin pédagogique ».

Face au témoignage d’une femme qui indique que le professeur a tiré la bretelle de son sous-vêtement lors d’une répétition, Jean Tubéry reconnaît un « geste déplacé », admettant avoir touché les bretelles du dos-nu d’une étudiante en lui disant que c’etait « mignon ». Le rapport mentionne aussi un témoignage qui relate une forme de harcèlement téléphonique à travers une série de messages très insistants adressés à une étudiante que le professeur voulait inviter au restaurant. Entendu, Jean Tubéry est mis à pied dans la foulée.

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A l’entrée du Conservatoire national supérieur de musique de Lyon. Photo : N.Barriquand/Mediacités.

Auprès de Mediacités, Jean Tubéry considère que cette sanction est venue condamner des « relations amicales et familières », y compris via des SMS. « De nos jours, il y a une distance qui doit être prise avec les étudiants que je n’avais pas prise. Il y avait trop de familiarité de proximité », estime-t-il. Mais l’enseignant réfute catégoriquement toutes les autres accusations : « Je n’ai jamais harcelé personne. Je n’ai jamais ni abusé de personne ni abusé de mon pouvoir. » A l’entendre, une « poignée » d’étudiants et d’enseignants aurait décidé de lui « nuire », notamment par « jalousie » ou par « vengeance ».

Jean Tubéry indique avoir porté plainte contre X il y a quelques mois, après que ces accusations de harcèlement ont été relayées au sein du conservatoire national de Lyon, alors même que l’enquête administrative aurait « prouvé » leur inexistence, selon sa vision des choses. « D’ailleurs j’ai été mis à pied pendant l’été, ce qui montrait bien que le but n’était pas de m’éloigner de mes étudiants mais plutôt qu’il y ait une sanction financière », prétend-il. 

« Traité et clos »

Durant l’été 2022, qui suit sa sanction, Jean Tubéry est loin d’avoir fait profil bas. Il envoie un mail à ses collègues de musique ancienne dans lequel il se dit « reconnaissant » pour les « nombreux témoignages, parvenus par dizaines en si peu de temps, attestant du professeur ou collègue humainement apprécié que j’ai été selon vos dires (…) ». Il poursuit : « Vos écrits ont grandement contribué à dissiper les accusations calomnieuses dont j’ai récemment fait l’objet. » Avant de faire part de son « immense soulagement » de voir qu’il continuera d’enseigner à la rentrée « dans le profond et constant respect qui m’a toujours animé au cours de mes trois décennies d’enseignement en niveau supérieur ».

Le 11 octobre 2022, Jean Tubéry effectue sa rentrée, quelques semaines après le début de l’année scolaire. Dans un mail, plusieurs enseignants écrivent alors à la direction pour lui faire part de leur incompréhension vis-à-vis de ce retour. « Ce sujet est considéré comme traité et clos », leur répond Mathieu Ferey, le directeur du conservatoire.

C’est pourtant loin d’être le cas. Car la sanction disciplinaire dont a fait l’objet Jean Tubéry est passée à côté de faits potentiellement plus graves encore. L’enquête interne a été « mal conduite », estime une source proche du dossier : « Jean Tubéry a une réputation très sulfureuse, mais on ne condamne pas sur une réputation. Il faut des faits, or l’enquête interne n’est pas allée assez loin. Il aurait fallu mandater un cabinet externe spécialisé, mais le conservatoire de Lyon n’en avait pas les moyens. » De fait, l’enquête n’a concerné que les étudiantes encore dans les murs du conservatoire ou parties récemment, sans chercher à contacter d’anciennes élèves ou collègues.

« Il me demande de le rejoindre la nuit dans sa chambre d’hôtel »

Marie-Domitille Murez avait pourtant transmis son numéro de téléphone en apprenant l’existence de l’enquête interne. Elle n’a jamais été appelée. Cette harpiste de 36 ans est sortie du conservatoire en 2017. Rencontré par Mediacités, elle se souvient des premiers cours avec Jean Tubéry : « On m’avait dit de faire attention à ma manière de m’habiller, de me coiffer… » Rapidement, la jeune femme affirme avoir reçu des textos de la part de son professeur. « Des messages très insistants où il me demande de le rejoindre la nuit dans sa chambre d’hôtel, raconte-t-elle. Et dès qu’on ne répond pas, il devient très humiliant en cours. » Elle estime avoir reçu une dizaine de messages similaires pendant sa scolarité.

A l’été 2014, Marie-Domitille Murez assiste à un « pot » avec la classe de sacqueboute, un autre instrument ancien enseigné au conservatoire, où se trouve son petit ami de l’époque. « Jean Tubéry n’arrêtait pas de me suivre, me demandait de le rejoindre à l’hôtel… Au point qu’un enseignant de sacqueboute a dû intervenir. Il a continué de me suivre dans les pentes de la Croix-Rousse, mais j’ai réussi à le semer », se remémore la musicienne.

#MeToo : les universités et grandes écoles de Lyon face aux violences sexistes et sexuelles

Stéphanie * , aujourd’hui enseignante au conservatoire, témoigne d’un comportement de Jean Tubéry encore plus violent. Jeune musicienne diplômée en 2002, elle est engagée par le spécialiste de musique baroque pour jouer avec La Fenice. « J’étais fan de ce qu’il faisait, j’étais honorée qu’il vienne me chercher », se souvient-elle. Le travail est difficile et Jean Tubéry n’hésite pas à la mettre en difficulté en lui demandant d’improviser des morceaux à la dernière minute avant un concert, se souvient-elle.    

« Plaquée contre un mur »

Au fil des années, son employeur serait devenu de plus en plus pressant. « Je me disais que c’était une sorte de drague mais je ne me rendais pas compte du poids que ça pouvait avoir sur moi », commente Stéphanie. Elle a conservé le vieux Nokia qu’elle utilisait à l’époque et qui contient de nombreux textos envoyés par Jean Tubéry entre 2007 et 2010. Les messages sont parsemés de remarques très déplacées sous couvert de boutade ou de pseudo poésie.

Alors que leur rapport était avant tout professionnel, Jean Tubéry multiplie les sous-entendus, parfois à connotation sexuelle. « Bonsoir bel ange » ; « Bisous (bises où ?) » ; « Célestes caresses sonores et autres arpèges de baisers harmonieux », écrit-il en guise d’introduction ou de conclusion de ses messages. « Bonjour copine (…) Bises – une sur la joue, une dans le cou (…) », envoie-t-il par exemple en novembre 2007. Puis, le même jour : « Bonne nuit muse… J’avoue que j’ai du mal à légitimer cette pensée là et qu’elle fait partie des tentations auxquelles je ne puis succomber. » D’autres textos évoquent également sur sa « superbe chevelure », son « smoking seyant » ou la manière dont elle défait son chignon.

Le 26 octobre 2007, à 22h30, un message se révèle encore plus explicite : « A demain bel ange qui me fait perdre pied sur terre (…) Jouer le cornet muet [un type d’instrument] à tes côtés, c’est déjà un peu faire l’amour avec toi », écrit-il à Stéphanie. A cette date, la jeune femme et Jean Tubéry sont en Bretagne, pour un concert à Lanvellec. Les artistes dorment dans le même hôtel.

Après la répétition, Jean Tubéry propose à la musicienne d’aller boire un verre, ce qu’elle décline, selon le récit de Stéphanie. Dans la soirée, la jeune femme entend frapper à sa porte. Attendant une amie, elle ouvre. Jean Tubéry se tient devant elle. « Tout s’est passé en quelques secondes. Je me souviens qu’il m’a plaquée contre un mur et a essayé de m’embrasser. Je me souviens d’avoir un sentiment de dégoût, de sentir sa bouche contre ma joue, d’avoir eu très peur. J’ai eu un geste violent pour le repousser, je ne sais plus si je lui ai donné un coup de pied ou quelque chose comme ça, mais c’était clair. Il est parti », raconte-t-elle. Jean Tubéry conteste formellement avoir commis une telle agression [lire plus bas]. 

« Un ami qui vous veut du bien »

Le lendemain matin, 27 octobre, Stéphanie dit avoir trouvé un bouquet de roses devant la porte de sa chambre. Le même jour, Jean Tubéry lui envoie une photo de rose par texto, suivi d’un second message deux jours plus tard sur la manière de « bien conserver les bouquets de roses », signé « un ami qui vous veut du bien ». Les SMS se font ensuite plus rares, même si Jean Tubéry continue de lui écrire pour lui faire « 2 bisous avant d’aller au lit ». Ou bien plusieurs mois plus tard, dans un texto adressé à Stéphanie et à sa compagne : « Bisous sur vos 4 joues (à défaut de vos 2 belles bouches). »

Interrogé par Mediacités, Jean Tubéry dit n’avoir « aucun souvenir » de cette période. Ces messages pouvaient avoir pour objet des « relations amoureuses » ou entraient dans « le jeu de la séduction », commente-t-il d’abord avant d’ajouter que celui mentionnant « c’est déjà un peu faire l’amour avec toi » n’était pas approprié : « Si j’ai écrit ça, je le regrette. » Il réfute par ailleurs avoir tenté d’embrasser de force sa collaboratrice. « On est dans la pure calomnie. Je n’ai jamais essayé d’embrasser qui que ce soit de force, se défend-il. C’est une personne qui veut me porter tort. »

« A l’époque, je n’ai même pas pensé à porter plainte, analyse aujourd’hui Stéphanie. Mais ces gestes sont totalement inacceptables. » En 2010, elle apprend que Jean Tubéry va enseigner au conservatoire de Lyon, où elle travaille déjà. C’est la douche froide. « J’ai organisé mon emploi du temps pour ne pas trop le croiser », précise-t-elle. Informée de l’enquête interne, elle a témoigné et évoqué l’épisode survenu dans la chambre d’hôtel. « Mais on m’a dit qu’ils ne pouvaient prendre en compte que ce qui était arrivé au conservatoire, pas en dehors », relate-t-elle.

Sollicité par Mediacités, le directeur du conservatoire national de Lyon n’a pas souhaité répondre à notre demande d’interview. « La gestion des affaires personnelles traitées par le CNSMD de Lyon relève du secret professionnel », selon lui.

« La direction du conservatoire de Lyon ne veut pas se prendre un procès, comme à Paris », analyse un connaisseur du dossier. Une référence à l’affaire Jérôme Pernoo. En 2021, ce professeur de violoncelle du conservatoire national parisien a été licencié à cause de comportements « inappropriés » avec ses élèves, notamment l’usage de « contrepèteries » ou de « remarques à connotation sexuelle ». L’affaire a agité pendant des mois le petit monde des conservatoires, alors que Jérôme Pernoo conteste toujours ce licenciement en appel. En parallèle, l’enseignant fait l’objet de trois plaintes au pénal et doit être renvoyé prochainement devant le tribunal correctionnel pour « agression sexuelle sur mineur », comme l’a rapporté France Musique.

* Les prénoms suivis d’un astérisque ont été modifiés à la demande des interlocutrices.


Droit de réponse de Jean Tubéry

Nous avons reçu par courrier recommandé avec accusé de réception, le 6 mars 2023, ce droit de réponse de Jean Tubéry que nous publions ci-dessous : 

Droit reponse-Jean Tubery

Ce droit de réponse appelle plusieurs remarques de notre part : 

1/ Mediacités ne participe ni n’a participé à aucune présumée « campagne » visant à nuire à Jean Tubéry. Notre article, qui repose sur la collecte de témoignages recoupés, est totalement étranger au piratage du site de la Fenice ou aux « rumeurs néfastes » dont fait état le musicien dans son droit de réponse. 

2/ Il est inexact de laisser croire que Jean Tubéry a découvert certaines accusations à la lecture de l’article. Nous avons échangé avant publication avec Jean Tubéry et l’avons confronté aux témoignages que nous avions recueillis.

3/ La rédaction de Mediacités rappelle que suite à la publication de notre article, le Conservatoire nationale supérieur de musique et de danse de Lyon a décidé d’ouvrir une nouvelle enquête interne sur Jean Tubéry, comme l’a annoncé La Lettre du musicien.

4/ Enfin, nous soulignons que suite à la publication de notre article, nombre d’artistes ayant travaillé avec Jean Tubéry ou ayant croisé sa route se sont manifesté spontanément et publiquement pour apporter à leur tour leurs témoignages, notamment en réaction à un message Facebook [voir ci-dessous] publié par le claveciniste Pierre Gallon. 

 

La rédaction de Mediacités

  • Merci pour cet article. Merci pour la mise à jour de ces pratiques, ces abus malheureusement répandus dans ce milieu de l’enseignement artistique. Merci pour la médiatisation de ce qui est si difficile à faire entendre. Se faire entendre !

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Temps de lecture : 11 minutes

Par Mathieu Périsse