Malaise au 18, ou le management « à la dure » du SDIS de Loire‐Atlantique

Basés à la Chapelle-sur-Erdre, les opérateurs qui traitent les appels d’urgence reçus au 18 demandent leur intégration chez les pompiers professionnels depuis de longues années. Après deux grèves, leur direction a fini par céder, mais en imposant de très strictes conditions. Résultat : un profond malaise règne au sein du service.

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Camion de pompier arborant les numéros d'urgence : 18 et 112 / Image d'illustration - CC

« Sapeurs‐pompiers, j’écoute. » Voici comment décroche Alex, opérateur de traitement des appels d’urgence au 18. Il n’est pourtant pas le pompier professionnel auquel on pense parler en composant ce numéro. Certes, il effectue des gardes de 12 heures derrière un combiné afin de porter secours à des concitoyens en danger. Il y a peu, grâce à quelques notions de psychologie acquises avec l’expérience, il a dissuadé un homme d’enfiler une corde autour de son cou pour en finir avec la vie. La crise sanitaire du Covid‐19 a fait chuter le nombre d’appels quotidiens – plus de 1 000 d’ordinaire au CTA‐Codis de la Chapelle‐sur‐Erdre – mais fait plonger, hélas, beaucoup de dépressifs. « Le nœud était déjà prêt », souffle Alex, en se remémorant la scène. Sauveteur, donc. Mais pas pompier. Son contrat stipule qu’il appartient à la filière PATS, pour personnel administratif et technique spécialisé. Comme la quasi‐totalité de ses collègues. 

Cette différence de statut avec les pompiers professionnels est tout simplement due au fait que la fonction, plus sédentaire, n’a jamais attiré les jeunes recrueschez les soldats du feu. Les recrues tout court, même. Alors, ici, comme dans de nombreux départements, les PATS font le job à leur place. Et plutôt correctement. En 2019, selon un rapport de la sécurité civile, la Loire‐Atlantique bénéficiait de bons résultats en ce qui concerne le traitement de l’alerte : 1’58 entre le décrochage et le lancement des secours. Quelques secondes de moins que la moyenne nationale.&nbsp …

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Par Maxime Recoquillé