Au centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes, les étés se suivent et se ressemblent : travail en flux tendu, sous‐effectif constant, soignant·es épuisé·es et urgences engorgées. Cette année, par manque d’effectifs, l’agence régionale de santé (ARS) a fermé 350 des 3 000 lits du CHU, 70 de plus que l’année dernière. « Cet été est très critique, plus que les années précédentes », souffle Patrice Le Luel, représentant de la CGT dans l’hôpital.
L’été, les vacances des soignant·es s’ajoutent au sous‐effectif structurel. « Nos directions nous reprochent de prendre des vacances l’été, mais le problème ce n’est pas nos vacances, c’est qu’il n’y a personne pour prendre le relais quand on n’est pas là, s’accorde à dire un groupe de soignant·es de la région, réuni devant la préfecture de Loire‐Atlantique à l’appel de Force ouvrière (FO), jeudi 22 août. On est constamment appelés pendant nos congés pour venir faire un remplacement par‐ci, par‐là. »