Plus de 4 millions de Français inscrits, c’est ce que revendique l’application “Voisins vigilants et solidaires”, qui connaît un succès croissant depuis son lancement. On compte par exemple au moins 67 communautés à Lille, 232 à Nantes, 252 à Toulouse. Mediacités vous a déjà raconté comment ce dispositif parvient désormais à séduire des mairies, qui décident de souscrire à un abonnement payant pour avoir accès aux messages échangés et en envoyer quand elles le jugent nécessaires. Environ un millier de communes, réparties dans toute la France, adhèrent aujourd’hui au dispositif.
« Rejoignez le mouvement de la sécurité solidaire avec Voisins vigilants et solidaires – l’application 100 % gratuite qui fait de votre quartier un véritable réseau de confiance », promeut la société dans la description de l’App store. Devenir voisin vigilant est simple : il suffit de télécharger l’application, d’inscrire une adresse mail et d’accepter les traditionnelles conditions générales d’utilisation, la politique de confidentialité ainsi qu’une charte de bonne conduite. Autant d’engagements qui sont souvent acceptés d’un clic sans vraiment les lire.
Or qui dit inscription sur une application, dit aussi consentement à l’exploitation de ses données personnelles. Les personnes inscrites permettent ainsi à Voisins vigilants d’avoir accès à des informations d’identification (nom, prénom, sexe, âge) mais aussi concernant leur lieu d’habitation : « localisation, type de logement, système d’alarme etc ». Elles sont aussi géolocalisées en permanence.
Les mairies, co‐responsables du traitement des données
Selon un contrat type signé entre une municipalité et Voisins vigilants en mars 2025, les “mairies vigilantes” deviennent « co‐responsables du traitement de données à caractère personnel » sur leur territoire, ce qui leur permet de les consulter et de les exploiter. En signant ce contrat, elles s’engagent à « respecter la législation applicable au traitement de …