Bagarres, vols, faits de harcèlement, introduction d’arme blanche, et même, agressions sexuelles. Voici le cocktail explosif des violences qui ont perturbé le collège Marengo, à Toulouse, l’an dernier. Et la liste ne s’arrête pas là : menaces entre élèves et à l’égard des personnels et propos injurieux de certains parents, « paroles et actes discriminatoires répréhensibles pénalement : racisme, dessins de croix gammées, salut nazi en classe », et introductions d’armes factices, ont eu lieu dans cet établissement de 350 élèves situé entre la colline de Jolimont et le faubourg Bonnefoy.
Dans ce contexte, évoquer, de la part des enseignants et du personnel éducatif, un contexte « particulièrement dégradé » relève de l’euphémisme. Face au fait que ces violences « se multiplient et que leur gravité va croissant », l’équipe pédagogique affichait en fin d’année scolaire son découragement, déplorant le fait qu’élèves et personnels « ne se sentent pas en sécurité » face à ces agressions. Le nombre d’arrêts maladie témoignait d’ailleurs de la difficulté des conditions de travail.
Un élève de sixième roué de coups le 10 décembre 2024 par plusieurs autres en récréation, une situation de racisme systémique dans une classe de Cinquième signalée en mars 2024 par le professeur principal… Dans un courrier au rectorat, les équipes ont listé, en janvier 2025, les nombreux faits à l’origine de ce climat « anxiogène ».
« Dans un tel climat, propice au demeurant au décrochage scolaire comme aux phénomènes de harcèlement, faire progresser des élèves sur les plans scolaire, éducatif et citoyen, relève de la gageure », écrivent‐ils.
En janvier de cette année d’ailleurs, des publications sur les réseaux Instagram et Tik‐Tok ont causé de graves incidents, notamment une bagarre entre élèves. Les assistants d’éducation (AED) et la conseillère principale d’éducation (CPE) qui se sont interposés ont également été mis en danger. C’est …