« J’espère que les guerres d’ego n’empêcheront pas l’union de se faire à gauche »

Il était le premier élu toulousain issu d'un tirage au sort. Il lui reste seulement neuf mois en tant qu'élu d'opposition à la mairie de Toulouse. Aymeric Deheurles, 43 ans, fait le bilan de ses cinq ans d'engagement politique, entre saine émulation, bonnes rencontres et frustrations.

2025_JUIN_TOULOUSE_Aymeric Deheurles, élu d'opposition
Aymeric Deheurles dans le jardin de sa maison des Pradettes. Photo Armelle Parion

Mediacités : Vous avez toujours dit que vous ne feriez pas de second mandat. La politique va t‑elle vous manquer ? Garderez‐vous des amis ?

Aymeric Deheurles : Je suis contre le cumul des mandats et pour leur limitation dans le temps car cela me semble primordial pour que la politique se renouvelle. Mais cela va sans doute me manquer. Peut‐être que je suivrai en ligne le premier conseil municipal après les élections. En même temps, je serai soulagé. Je vais aussi pouvoir dormir et avoir plus de temps pour mes enfants, moins de charge mentale. Je suis très sélectif en général en amitié. Mais j’espère garder contact avec une ou deux personnes.

Il vous reste à peine quelques mois de mandat dans le groupe d’opposition AMC (Alternative métropole Citoyenne). Après plus de quatre ans de vie d’élu, menée en parallèle de votre travail d’informaticien, avez‐vous aefpprécié cette double vie professionnelle ?

C’est vrai que c’est chargé. Je suis responsable d’une équipe de cinq développeurs chez Sopra Steria et il faut en parallèle suivre les boucles Telegram pour la vie municipale. J’aime bien le côté multi‐tâches et suis plutôt à l’aise avec ça. Mais parfois, pendant les conseils municipaux, j’ai été obligé de répondre à des mails professionnels. Je dois souvent travailler tard le soir et parfois le week‐end quand un sujet me tient à cœur ou qu’il y a une échéance importante à venir. 

Votre famille a t‑elle bien accepté les contraintes que votre rôle d’élu ont charrié dans votre quotidien ?

J’essaie depuis le début que cela impacte le moins possible ma famille. Mes fils avaient 8 et 11 ans quand le mandat a démarré en 2020. Les premières années, ils ont eu une réaction allergique, mais ils ont accepté progressivement. L’aîné s’intéresse à la politique depuis qu’il est entré au lycée.

Sans avoir jamais fait de politique, vous vous y intéressiez fortement, quand vous vous êtes porté volontaire, en 2019, pour être tiré au sort et faire partie de la liste Archipel Citoyen. D’où vous vient cet intérêt ?

Je suis fils de deux éducateurs spécialisés. Ils m’ont transmis la fibre sociale. Mon père était scrutateur à chaque élection. De mon côté, j’avais déjà participé au dépouillement. Je comprends que les gens soient désabusés de la politique, mais il me semble important de s’y intéresser.

Au sens noble du terme, la politique est indispensable. C’est la manière dont elle est pratiquée par certains ou certaines, qui ne me plait pas. Ce qui m’a plu dans le projet d’Archipel Citoyen, c’est l’idée de faire de la politique autrement. Il faudrait beaucoup de listes citoyennes. Il faut donner du pouvoir à ceux qui n’en ont pas. 

Vous avez rapidement été déçu par la tournure des événements et …

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Par Armelle Parion