« Dialogue et coercition »… Cinq ans après, la préfète Nicole Klein raconte Notre‐Dame‐des‐Landes

Il y a cinq ans, l’État annonçait renoncer à construire un nouvel aéroport sur le site de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. Préfète de région à l'époque, Nicole Klein revient sur ce moment historique.

Against_the_Airport_and_its_World
Sur la ZAD: contre l'aéroport et son monde / Photo: Wikipedia Commons

« Le projet Notre‐Dame‐des‐Landes sera donc abandonné ». Il y a cinq ans, le 17 janvier 2018, le Premier ministre Édouard Philippe annonçait la fin d’un projet vieux de plus de quarante ans : la construction d’un nouvel aéroport sur les 1600 hectares du site de Notre‐Dame‐des‐Landes, près de Nantes. Lancé dans les années 1970, mis en sommeil puis réactivé à l’orée des années 2000, ce gigantesque projet, soutenu par la plupart des grands élus locaux, a profondément divisé, engendré des dizaines de recours et provoqué l’occupation des terrains par les opposants (la fameuse ZAD) pendant six ans.

Avant, donc, d’être abandonné par l’État, qui annonce dans le même temps le réaménagement de l’aéroport de Nantes Atlantique. Prévu initialement pour être achevé en 2025, ce dernier n’a toujours pas débuté. Préfète de la région Pays‐de‐la‐Loire au moment des faits, Nicole Klein a du alors gérer la fin du projet et l’évacuation difficile de la ZAD. Cinq ans plus tard, elle revient sur cet épisode et les leçons que l’État a pu tirer de ce gigantesque fiasco. 

Mediacités : Il y a cinq ans, tout juste, Édouard Philippe, alors Premier ministre, annonçait l’abandon du projet de construction d’un nouvel aéroport à Notre‐Dame‐des‐Landes. A l’époque, vous êtes préfète de la région Pays de Loire depuis un peu moins d’un an. Comment vous êtes‐vous emparée de ce vieux dossier éminemment conflictuel ? 

Nicole Klein : Je connaissais déjà Nantes pour y avoir occupé le poste de secrétaire générale de la préfecture en 2000. Je savais donc où j’allais. J’avais même déjà fait remarquer à l’époque que des agriculteurs habitaient et travaillaient toujours sur la zone prévue pour construire le futur aéroport. Je pressentais déjà qu’il serait difficile d’obtenir l’accord de tous. Ce que beaucoup ignoraient – notamment à la DGAC ou à Paris.

Nous vous offrons l’accès à cet article

Profitez de deux jours pour lire cet article et parcourir tous nos autres contenus :

En renseignant votre adresse e‑mail, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse e‑mail à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Notre survie dépendra de vous

Un journal local, sans pub, qui enquête chaque semaine sur les pouvoirs locaux en toute indépendance. Voilà ce que propose Mediacités. Voilà ce que vous pouvez sauver en prenant ce [contre] pouvoir. Abonnez‐vous aujourd’hui, et faites la différence. 

Notre survie dépend de vous

Un journal local, sans pub, qui enquête chaque semaine sur les pouvoirs locaux en toute indépendance. Voilà ce que propose Mediacités. Voilà ce que vous pouvez sauver en prenant ce [contre] pouvoir. Abonnez‐vous aujourd’hui, et faites la différence.
Je m’abonne

  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je soutiens un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité
  • J’empêche les pouvoirs locaux de gouverner en rond
  • Je peux résilier mon abonnement à tout moment et facilement

Publié le

Temps de lecture : 7 minutes

Favorite

Propos recueillis par Benjamin Peyrel