Mediacités : Votre film « Sages-femmes » a été sélectionné à la 73ᵉ édition du festival international du film de Berlin et sera projeté du 19 au 26 février, dans la section Panorama, qui réunit des films queer, féministes et politiques. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Léa Fehner : Mon film est politique. Il évoque le scandale causé par le fait qu’un de nos trésors nationaux, l’hôpital public, est en train de s’effondrer, en se focalisant sur les premiers pas de deux sages femmes. C'est un cri d’alerte pour montrer comment des personnes qui sont allées vers le « plus beau métier du monde » se retrouvent maltraitantes malgré elles. Il aborde aussi plusieurs questions féministes, notamment les violences conjugales ou les traumatismes que revivent certaines femmes à leur accouchement.
Comment vous est venue l’idée de ce film ?
Dans mon histoire personnelle, la maternité a été un moment de bascule. On devient quelqu’un d’autre en donnant la vie. Cela . . .