Assise sur un banc de la salle d’audience du Conseil de Prud’hommes de Toulouse, Élisa* est venue dénoncer des faits de harcèlement moral qu’elle aurait subis au cours de son contrat de travail chez Midica.
Embauchée en août 2018, elle était responsable de l’identité visuelle du magasin. Un poste supprimé en 2020, après une succession de difficultés économiques rencontrées par l’entreprise (gilets jaunes, réforme des retraites, Covid). Rétrogradée, Elsa devient alors « le bouche‐trou de la société », selon son témoignage, et se voit assignée à la vente, aux caisses ou même à la gestion de l’accès aux toilettes pour les clients.
Élisa* affirme aussi avoir été victime de manifestations d’irrespect et d’humiliations. Maître Raynaud indique à la barre : « Ma cliente était sifflée par le directeur pour lui ordonner d’aller voir les clients. Elle était aussi traitée de boniche (par la responsable de caisse, NDLR). »
Élisa* a été suivie plusieurs mois par une unité psychiatrique « bien avant et après mon départ » de l’entreprise en février 2021, précise‐t‐elle. Depuis lors, elle n’a toujours pas retrouvé d’emploi. « Des employeurs m’ont dit avoir appelé Midica qui lui a fait de mauvais retours », confie‐t‐elle. « J’ai dû renoncer à mon nom sur mon CV pour ne pas être assimilée au magasin, mais aussi à mon métier‐passion. Je dois même retirer des diplômes sur mon CV alors que j’ai fait un BAC+5 pour être embauchée dans un travail alimentaire », poursuit‐elle.
Le cas d’Élisa n’est pas …