Hervé Legros, PDG du groupe Alila, poursuit notre journal pour « diffamation » suite à nos révélations sur ses factures impayées auprès de plusieurs sous-traitants. Vous pouvez nous aider.
Si vous êtes lecteur ou lectrice de Mediacités, le nom d’Alila ne vous est pas inconnu. Depuis le début du mois de février, notre journal a publié six articles sur ce promoteur immobilier lyonnais [à retrouver dans notre dossier Alila : l’envers d’une success story], qui fait l’objet d’une information judiciaire pour harcèlement moral et abus de biens sociaux.
Deux de nos journalistes, Hugo Coignard et Mathieu Périsse, avaient commencé à s’intéresser aux affaires du groupe d’Hervé Legros depuis la fin de l’année 2022, quand nous avons appris la garde à vue du patron et de son épouse Géraldine Mazier, directrice juridique d’Alila, le 16 janvier dernier. Trois semaines plus tard, nous publiions notre première enquête sur le sujet : Factures impayées et sous‐traitants en faillite, l’autre scandale du promoteur immobilier Alila.
Factures impayées et sous‐traitants en faillite : l’autre scandale du promoteur immobilier Alila
C’est pour cet article, ainsi que pour l’écho que nous lui avons donné dans l’édition nantaise de Mediacités à propos de l’arrêt intempestif d’un chantier d’Alila en Loire‐Atlantique, qu’Hervé Legros nous poursuit en justice. Il considère comme diffamatoires plusieurs passages de nos écrits selon lesquels, de façon récurrente, le promoteur ne règle pas ses factures auprès de sous‐traitants et met ceux‐ci en difficulté – pour rappel, Alila a été condamné à plusieurs reprises par le tribunal de commerce pour des faits de ce type.
Dans la citation à comparaître qui nous a été adressée le 1er mars dernier, son avocat Alain Jakubowicz, un ténor du barreau de Lyon, mentionne aussi les propos retranscrits dans notre article d’une ancienne salariée du groupe selon laquelle : « C’est une pratique endémique. Aux réunions de comité de direction, c’était Monsieur Legros qui décidait : « Lui, vous ne le payez pas. Lui, non plus. Là, vous ne payez personne. » »
« Un préjudice réputationnel considérable »
Maître Jakubowicz considère que « les affirmations péremptoires tenues par Mediacités causent un préjudice réputationnel (sic) considérable à Hervé Legros et à Alila », « de nature à détruire la confiance qui lie Alila à ses sous‐traitants » mais aussi « de nuire aux relations qu’entretient la société et son dirigeant avec les banques ».
Versant dans une lecture complotiste des tourments que connaît son client, l’avocat écrit enfin que « le but de Mediacités (…) s’inscrit actuellement dans une vaste entreprise de déstabilisation de la société Alila ». Si cela va sans le dire, cela ira mieux en l’écrivant : Mediacités ne participe à aucune présumée « entreprise de déstabilisation » et, pour nos enquêtes sur le promoteur immobilier comme pour tous nos articles, nous ne servons pas d’autre intérêt que l’information de nos lecteurs.
Menaces de nouvelles poursuites
L’avocat d’Hervé Legros réclame la condamnation de notre journal et de son directeur de la publication, Jacques Trentesaux, assortie de dommages et intérêts à hauteur de 15 000 euros pour le PDG et de 15 000 euros pour Alila. 30 000 euros en tout, soit une somme considérable pour les finances d’un média comme le notre. L’audience de ce procès se tiendra devant le tribunal judiciaire de Lyon le 20 juin 2023.
En attendant, Hervé Legros, que nous continuons de solliciter au fil de nos investigations, a décidé de ne nous répondre que par l’entremise de son avocat. Depuis, celui‐ci nous a menacé à deux reprises de nouvelles poursuites, comme dans ce mail du 9 mars dernier, en amont de la publication de notre article « Employés « larbins », jets privés et voitures de luxe : révélations sur l’affaire Alila » : « Il [Hervé Legros] a déjà été contraint d’engager une procédure en diffamation contre Mediacités et n’hésitera pas à le faire à nouveau si nécessaire. »
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Comme nous le détaillons par ailleurs dans notre espace La Fabrique, nous estimons avoir déboursé plus de 40 000 euros de frais (honoraires d’avocat, d’huissiers, de transports, etc.) depuis notre création pour nous défendre, alors même que nous n’avons perdu aucun des procès intentés contre nous. Le droit de la presse ne prévoit en effet aucun dommages et intérêts, même en cas de victoire à la barre.
Vous pouvez nous aider face à cette nouvelle procédure – la 17e depuis la création de Mediacités ! – en vous abonnant à notre journal ou, si vous comptez déjà parmi nos lecteurs, en effectuant un don.
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Alila, l’envers du décor : (re)lire nos précédentes enquêtes et révélations sur le promoteur immobilier lyonnais
- Employés « larbins », jets privés et voitures de luxe : révélations sur l’affaire Alila (23 mars)
- Le promoteur Hervé Legros condamné aux prud’hommes pour harcèlement moral (2 mars 2023)
- Pour son manoir d’Écully non plus, le patron d’Alila ne paie pas ses factures (28 février 2023)
- Factures impayées et sous‐traitants en faillite : l’autre scandale du promoteur immobilier Alila (7 février 2023)
🏢16 anciens salariés d’#Alila ou d’Hervé Legros à titre personnel ont porté plainte au cours des auditions menées par la #police depuis l’automne dernier, révélant ainsi les coulisses sombres de la success‐story de l’entreprise ⤵️#Témoignages #Lyonhttps://t.co/YUfV6mAOX1 pic.twitter.com/dkoJNlJbiX
— Mediacités Lyon (@MediacitesLyon) March 23, 2023
La saga à fric à tout va continue dans cette spirale infernale,ouf,le PNF arrive à point nommé comme le st bernard de la juste justice,et pas du juste du diner de cons organisé par l’or en wauquiez.….
Désabusé?je n’ai plus soif de rien,63 ans de travaux pratique en france à finie de tarir la source qui était en moi,l’eau va manquer ‚l’eau rend(les sous)wauquiez.
noir un jour,blanc un autre jour,les pingouins et la banque(ise).…
Alila est un promoteur véreux qui paie ces sous traitants bureau d’étude une fois le premier coup de pelle donné. Précisément, vous pouvez passer 2 ans à étudier un de ces projets et vous serez payés 80% du montant de la prestation uniquement si les travaux démarrent.. Des bureaux d’études sont tombés dans le panneau car les contrats n’étaient transmis qu’une fois le marché conclut voire bien souvent quelques mois après avoir bien entamés les études.
C’est le type de promoteur qui propose de ne pas mettre d’interphonie en pied d’immeuble par soucis d’économie. Un bâtisseur lowcost autoritaire. Une boite peu recommandable que personne n’apprécie dans la profession.
Monsieur madame
Nous vous informons que nous avons travaillé pour le promoteur immobilier ALIA, dans vos programmes toutes nos factures restaient impayés jusqu’à aujourd’hui, nous vous informons aussi que nous avons déposé plainte contre vous pour complicité d’escroqueries.
Je vous rappelle qu’il est un promoteur (herve legros et geraldine mazier) qui profite de la faiblesse des petites entreprises pour s’enrichir.
Je vous remercie par avance de l’attention que vous porterez à ma réclamation.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes sentiments distingués.
yilmaz
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