Sourcéo, la régie de production d’eau de la MEL, dans une « impasse financière »

L’établissement public chargé de gérer les usines de production d’eau de la métropole lilloise n’aura bientôt plus les moyens de faire les investissements indispensables, selon un rapport de la Chambre régionale des comptes. La faute à la vague d’inflation qui a gonflé les coûts, à une taxe contestable… et au réchauffement climatique.

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Avec le réchauffement climatique, les deux nappes situées sur le territoire de la MEL peinent à fournir de l'eau. Photo Luis Tosta on Unsplash

« La situation financière de Sourcéo semble ne plus être soutenable à court terme ». C’est l’avis très sévère émis par la Chambre régionale des comptes (CRC) des Hauts‐de‐France, dans un rapport analysant les finances de la régie de production d’eau de la Métropole lilloise, entre 2018 et 2023. Rendue public le 12 septembre dernier, l’analyse est inquiétante. Le « modèle économique actuel » de la régie ne lui permet pas d’anticiper de solutions immédiates. Pire, le réchauffement climatique et les sécheresses à répétition représentent une grave menace qui va impacter durablement la ressource en eau, déjà rare. 

Qu’est ce que Sourcéo ? 
Chargée de la gestion de l’eau, la MEL a historiquement choisi de déléguer au syndicat intercommunal spécialisé Noréade cette prérogative pour 29 de ses communes, et de la garder sous sa responsabilité pour les 66 communes restantes. 

Depuis 2016, la MEL délègue à deux entités la gestion courante de l’eau potable dans ces dernières villes. Une régie autonome, Sourcéo, s’occupe de la production de l’eau (prélèvement, traitement et revente aux distributeurs). Un autre opérateur, Iléo, est chargé  de sa distribution aux usagers [voir le tableau ci‐dessus]. 

 

 

 

Sourcéo va ainsi puiser dans les nappes phréatiques pour produire de l’eau potable : elle le fait soit dans la nappe de la craie, située dans le Sud de la MEL et dans le Douaisis ; soit dans la …

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Par Eden Sakhi-Momen

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