Les mille vies d’Emmanuelle Jourdan‐Chartier, la présidente hyperactive de la LDH de Lille

Fille de soixante-huitards et petite-fille de résistants, cette prof d'histoire très engagée préside au boom des adhérents de la section lilloise de la LDH tout en assumant la vice-présidence de l’Université de Lille. Elle trouve dans le militantisme un antidote contre l'angoisse.

Emmanuelle Jourdan-Chartier
« La Ligue des droits de l'homme, ce n'est pas une vigie, c'est une communauté de militants qui luttent, estime Emmanuelle Jourdan-Chartier, présidente de la section lilloise. La situation est très grave : l'état de droit ne tient plus, les libertés publiques sont piétinées, l'usage de la force publique est détournée de sa vocation ». Photo : Sylvain Marcelli

C’est l’une des plus grosses sections locales de la Ligue des droits de l’homme : la LDH de Lille a multiplié par quatre ses effectifs ces trois dernières années. Une bonne partie de ses 255 adhérents ont versé leur première cotisation en avril 2023, quand Gérald Darmanin a menacé de couper les vivres de l’association, très critique sur sa gestion de l’ordre. « La Ligue, fondée pour défendre le capitaine Dreyfus, a parfois l’image d’une vieille dame mais le ministre de l’Intérieur lui a donné un sacré coup de jeune », ironise Emmanuelle Jourdan‐Chartier. Elle‐même a adhéré en 2018, après s’être battue pendant dix ans pour l’accès aux droits des détenus étrangers avec la Cimade.

« J’ai pris une adhésion de soutien à la LDH mais j’ai été très vite séduite, relate‐t‐elle. A la Ligue, on ne s’étripe pas, on ne va pas au clash, on prend le temps de discuter. J’y ai trouvé ce que je n’avais pas trouvé ailleurs, l’alliance entre la réflexion politique et l’action concrète. » Fin 2021, Emmanuelle Jourdan‐Chartier co‐organise le Forum des libertés avec des sociologues, des juristes et des politologues. En 2022, l’année de ses cinquante ans, elle reprend la présidence de la section. En 2023, elle intègre le bureau national de la Ligue où siègent des grandes figures comme l’avocat Henri Leclerc.
Gaz lacrymo
La présidente est sur tous les fronts, prenant un jour la tête du cortège contre la loi sur les retraites, défendant le lendemain, debout sur un camion, les salariées en …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Temps de lecture : 5 minutes

Favorite

Par Sylvain Marcelli

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 90% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes