Leur mobilisation n’a jamais cessé. Depuis le 17 novembre 2018, des Gilets Jaunes de l’agglomération lilloise se réunissent chaque samedi sur le rond‐point du Marché d’Intérêt National (MIN), près de Lille.
Si, parfois, ils ne sont plus que deux ou trois, ils sont fiers d’annoncer qu’ils en sont à leur 355e journée de présence sur cet axe emblématique situé à la frontière entre les communes de Lomme, Ennetières‐en‐Weppes, Capinghem et la zone commerciale d’Englos.
« On est toujours là parce que la situation n’a pas changé. Nos revendications sont toujours les mêmes : le départ d’Emmanuel Macron et la juste rétribution de notre travail », expose Jean‐Marie Bocquet, la cinquantaine, fonctionnaire syndiqué.
Pour lui, les mobilisations sociales de septembre s’inscrivent dans la droite ligne de la colère qui a éclaté sur les ronds‐points de France il y a sept ans. « Le PIB, ce sont les gens d’en bas qui le fabriquent. Qu’on nous demande encore de nous serrer la ceinture, c’est la goutte de trop », déclare celui qui s’est joint au cortège de la première manifestation lilloise du mouvement “Bloquons Tout” (et qui a de nouveau mobilisé cette semaine pour l’acte deux).
Comme une large majorité de Gilets jaunes, ceux réunis sur le rond‐point du MIN soutiennent l’instauration du Référendum d’initiative citoyenne (RIC). « Aujourd’hui, la classe politique ne représente plus l’intérêt général, reproche Anne‐Sophie Bastin, avocate et Gilet jaune. Emmanuel Macron a ouvert l’ère de la monarchie républicaine, qui est le symptôme d’une Ve République malade. »
Des milieux sociaux et …