Le tram sur les voies de la présidentielle
Le magazine L’Express a consacré un reportage au tramway de Lille‐Roubaix‐Tourcoing, sous l’angle de la sociologie et de l’électorat observés dans les villes et quartiers traversés. « En moins d’une demi‐heure et pour 1,60 euro défile le paysage chaotique de cette élection 2017 », explique la journaliste, partie à la rencontre des habitants de la métropole en mode micro‐trottoir. A Lille, deux étudiants croisés dans le tram regrettent l’absence d’une alliance entre Benoît Hamon et Jean‐Luc Mélenchon. Suit un « chapelet de villes de droite » entre La Madeleine, Marcq‐en‐Barœul et Croix où un retraité entend voter pour François Fillon « pour ses idées, et les affaires n’y changent rien ». Plus loin, une militante d’En marche ! novice en politique réussit péniblement à convaincre quelques fillonistes. Arrivent Tourcoing, fief du « très actif lieutenant sarkozyste » Gérard Darmanin où certains sont prêts à « franchir le pas vers Marine Le Pen » et Roubaix, où notre consoeur a rencontré un électeur d’origine tunisienne prêt à soutenir la candidate d’extrême‐droite. Mais il ne votera pas. Fin du voyage.
OVH accélère à l’étranger et embauche à Roubaix
Octave Klaba, président de la start‐up OVH (1500 salariés) et « star du cloud computing » annonce dans une interview au magazine Capital sa volonté de poursuivre les embauches à Roubaix au rythme de 30 nouveaux collaborateurs toutes les deux semaines. « On a du mal à recruter tous les ingénieurs développeurs, chefs de projet, spécialistes de l’ingénierie réseau dont nous avons besoin », explique le chef d’entreprise au magazine économique. Fondée en 1999, OVH a réalisé 320 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016. Elle vise 1 milliard d’euros en 2020. Une croissance portée par l’international, avec l’ouverture de nouveaux data centers aux Etats‐Unis et l’entrée en concurrence assumée avec « des géants comme Amazon Web et Google ». Capital souligne le beau parcours réalisé par ce Roubaisien de 42 ans, né en Pologne, et qui envisage désormais une introduction en bourse pour se développer en Chine et en Russie.
L’hôpital en consultation
Le CHRU de Lille a procédé au mois de mars à une consultation de ses patients, invités à formuler leurs attentes dans la perspective du projet d’établissement qui guidera l’action de l’hôpital jusqu’en 2022. La plate‐forme numérique dédiée à cette consultation a recueilli 900 avis, relève le Quotidien du Médecin. Synthèse : il faudra « privilégier la relation humaine avec les patients, respecter la confidentialité de leurs données, rendre compréhensibles la médecine et le parcours hospitalier ». Les patients préconisent aussi un fonctionnement hospitalier en réseau « pour réduire les délais de prise en charge ». Cette dernière proposition résonne comme un écho opportun après la réforme de la carte hospitalière approuvée en août 2016 par l’Agence régionale de santé, qui a dessiné un groupement hospitalier de territoire (GHT) à l’échelle de la métropole et de la Flandre intérieure (CHRU de Lille, groupes hospitaliers de Loos Haubourdin et Seclin Carvin, centres hospitaliers d’Armentières, Hazebrouck, Bailleul, Roubaix, Tourcoing, Wattrelos, Wasquehal). Une consultation pour rien ?
Bolloré s’offre un réseau de bornes de recharge pour les voitures électriques
Le site d’information sur les transports publics Mobilicités annonce l’installation par Bolloré de ses premières bornes de recharge Bluelib dans la métropole lilloise. La convention signée avec la Métropole européenne de Lille (MEL) porte sur 167 bornes équipées de deux prises. Soit 334 accès dotés d’une puissance de 7 kW. « Fin 2014, le groupe Bolloré s’est engagé à déployer 16 000 bornes de recharge d’ici à 2019 sur 94 départements métropolitains… pour un investissement de 150 millions d’euros », rappelle Mobilicités. Depuis plus de deux ans, le projet était resté en panne malgré la promesse ministérielle d’une exonération de redevance d’occupation du domaine public. Dans son communiqué de presse du 11 avril, Blue Solutions, filiale de Bolloré consacrée aux activités de stockage d’électricité vante le « respect de l’environnement » motivé par ses choix techniques. La réalité est plus nuancée : avec ses prises de 7 kW, le réseau Bluelib n’offrira pas le meilleur de la technologie et imposera des temps de recharge prolongés. En France, la plupart des voitures électriques en circulation se contentent aujourd’hui de prises à 11 ou 22 kW. Mais en Allemagne, les constructeurs Audi, Porsche et BMW expérimentent déjà des infrastructures à 350 kW…
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