« Il suffit de prendre le temps de regarder autour de nous. » En plein cœur de Lille, David* lève les yeux, tend l’oreille, s’arrête, observe. L’occasion pour lui de repérer les hirondelles qui virevoltent au‐dessus de la place du Théâtre, avant de rejoindre leurs nids cachés dans les renfoncements des murs sculptés de l’Opéra. Comme les martinets, qu’on retrouve aussi beaucoup dans le Vieux‐Lille, les hirondelles sont des espèces d’oiseaux protégées. La destruction de leurs nids, lors de travaux de ravalements de façade par exemple, est interdite. Elle doit être systématiquement compensée par la mise en place de nichoirs synthétiques en béton de bois.
« Les immeubles modernes sont souvent inadaptés à la nidification », regrette David. En cause, le manque de creux, ou de cavités sur lesquelles elles pourraient s’appuyer pour élire domicile. Un problème identifié par les services de la ville, qui ont missionné la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) en 2024 pour recenser les sites de reproduction des hirondelles et des martinets, et qui se rend disponible pour donner des conseils lors de travaux.
David est guide‐animateur nature. Il a décidé de rejoindre les Naturalistes des terres, un collectif rassemblant scientifiques, professionnels et amateurs chevronnés qui ont l’habitude d’observer la nature et le vivant, et qui « ne supportent plus le mauvais traitement infligé à la biodiversité ».
« Le mouvement national est apparu en 2022, avec Notre …