En 2020, elles dénonçaient l'impunité des auteurs de violences sexuelles. Cinq ans plus tard, la Cour d'appel condamne deux militantes féministes nantaises pour avoir résisté à un contrôle de police jugé irrégulier par leurs avocats.
Elles s’étaient rebellées face à la Police nationale à Nantes en 2020 alors qu’elles collaient des affiches dénonçant l’impunité des violences faites aux femmes. La Cour d’appel de Rennes a finalement condamné ce mardi 29 avril 2025 ces deux militantes féministes, Marianne Thion [à qui Mediacités avait consacré un portrait en novembre 2022] et Khoukha H. pour rébellion au cours d’une interpellation.
Avec deux autres femmes, Clara B. et Juliette R., elles avaient participé à la pose sur les murs nantais du slogan « Liberté Égalité Impunité » le 14 juillet 2020 pour critiquer la nomination de Gérald Darmanin au poste de ministre de l’Intérieur alors qu’il faisait l’objet d’accusations de viol. S’en était suivi une altercation avec deux policiers. Relaxées en décembre 2022 par le Tribunal correctionnel de Nantes, les colleuses d’affiches avaient toutefois dû revenir devant la Cour d’appel de Rennes, à la demande du parquet.