Jamais une soirée philanthropique n’aura suscité une telle controverse. Elle a même son collectif d’opposants : la Section carrément anti‐Stérin de Nantes (SCASN), née il y a quelques jours à peine. Ce groupe local regroupant associations et syndicats, de la gauche à l’extrême gauche, a lancé une pétition (2 500 signatures) contre la tenue de la cinquième édition locale de la “Nuit du bien commun”, à la Cité des congrès de Nantes, le 5 juin. Ces « innocents galas de charité en soutien à des associations » sont décrits comme le paravent d’une « offensive réactionnaire » de leur cofondateur en 2017, le milliardaire conservateur Pierre‐Édouard Stérin.
« Nous ne remettons pas en cause toutes les associations qui participent aux “Nuits du bien commun”, ayant bien conscience des difficultés économiques que rencontre le milieu associatif aujourd’hui », écrit la SCASN, en référence aux coupes budgétaires opérées par la Région, le Département ou l’État. Soutenue par la Région présidée par Christelle Morançais [lire notre enquête], cette cinquième édition nantaise (pour une cinquantaine en France) de la Nuit du bien commun devient un marqueur et, du coup, un évènement éminemment politique, à dix mois des municipales de 2026.