Les Charognards : le livre‐enquête qui dissèque le business de la mort

Né d’un d’un travail d’enquête initié sur Mediacités, l’ouvrage des journalistes Matthieu Slisse et Brianne Huguerre-Cousin révèle les dessous du business des entreprises de pompes funèbres. Après les EHPAD et les crèches, il alerte sur le nouveau détournement d’un service public au nom de la course au profit. Extraits.

Le livre-enquête Les Charognards sortira en librairie ce 17 octobre. Illustration : NB/Mediacités.

C’est une enquête choc. Sur un sujet qui l’est tout autant : la mort. Ou plutôt son exploitation et celle de ses à‑côtés : la perte, le deuil, la douleur, le chagrin. Une enquête qui révèle comment nos défunts sont devenus un marché, évalué à trois milliards d’euros par an, sur lequel prospère une espèce particulière : celle des charognards. 

Les charognards… C’est ainsi que Brianne Huguerre‐Cousin et Matthieu Slisse ont choisi de désigner ceux qui, depuis la libéralisation du secteur des pompes funèbres en 1993, ont transformé les obsèques en un très lucratif business. Au détriment des proches endeuillés et, parfois, au mépris du respect élémentaire dû aux défunts.

Suite à une première série d’articles parus dans les colonnes de Mediacités en décembre 2023, les deux journalistes ont enquêté pendant plus d’un an, recueillant une centaine de témoignages et exhumant des documents que les « empereurs de la mort » auraient préféré garder enfouis. 

Leur ouvrage, à paraître le 17 octobre aux éditions du Seuil, est le fruit de ce long et minutieux travail d’investigation. Il raconte comment la mort est devenue « un marché comme un autre », selon les mots de la secrétaire générale de la Fédération nationale du funéraire. Comment, après les crèches et les Ehpad, un autre service public a succombé à la quête effrénée du profit et de la rentabilité. 

Pointant notamment les pratiques des deux géants du secteur, OGF et Funecap, qui détiennent à eux deux un tiers du marché, leur enquête lève le voile sur un univers mal connu et souvent tabou. Sur ces agences funéraires, où des employés mal payés et sous pression intense de leurs managers, doivent appliquer des techniques commerciales cyniques pour profiter de la détresse des endeuillés et faire grimper le prix des obsèques. Sur ces chambres funéraires où les intérêts commerciaux passent avant l’accompagnement des familles. Sur ces crématoriums devenus les vaches à lait des industriels de la pompe funèbre, faute de contrôle des collectivités. 

Un ouvrage édifiant sur un sujet majeur dont Mediacités vous propose de lire quelques morceaux choisis en

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Par Brianne Huguerre-Cousin et Matthieu Slisse

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