Dans une France qui investirait plus que la moyenne des pays de l’OCDE pour les élèves du premier degré, le petit Emery, 7 ans, pourrait être accompagné à la cantine par une accompagnante d’élève en situation de handicap (AESH). Hélas, malgré son autisme reconnu par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées, il doit se débrouiller par lui‐même chaque jour lors de la pause méridienne, entre 11h35 et 13h35.
Scolarisé dans l’école élémentaire publique de la Maourine, située dans le nord de Toulouse, le petit garçon n’est pas un cas isolé. Diagnostiqué neuroatypique, Hugo, 8 ans, a besoin d’une AESH individuelle du matin au soir. « Jusqu’en juin, c’est la mairie qui gérait les accompagnateurs lors de la pause du midi. Depuis que c’est du ressort de l’académie, il n’y a plus personne. Mon fils met une heure à manger et ne participe pas aux activités. On le voit en fin de journée. Ses tics de visage ont repris. Il ne va pas bien du tout », s’inquiète Axel, son père.
En comptant ces deux garçons, dix‐neuf enfants sont supposés bénéficier d’une AESH dans cette école : treize de façon individuelle et six de façon mutualisée. Or, à l’heure actuelle, l’établissement ne dispose que de six accompagnants : quatre avec des contrats de 24 heures par semaine et deux de seulement 19h30. Un septième poste n’est plus pourvu depuis un départ en cong …