Gérés depuis 2015 par OGF, les crématoriums de Nantes et de Saint Jean de Boiseau resteront dans le giron privé pour au moins une décennie encore. C’est ce qu’ont décidé, à l’unanimité et sans débat, les élus de Nantes Métropole. Ce vote comprend une clause qui va doper les profits de l’empereur du funéraire mis en cause dans le livre-enquête Les Charognards à paraître ce vendredi.
L’information, glissée au détour d’une délibération du dernier conseil métropolitain est passée parfaitement inaperçue. La motion portait pourtant sur le devenir d’un service public pour la prochaine décennie. Pour l’auteur de ces lignes, ce profond désintérêt est néanmoins tout sauf une surprise.
Comme nous le racontons en longueur dans Les Charognards (à paraître ce vendredi aux éditions du Seuil), les crématoriums – Nantes Métropole en compte deux, à Nantes et Saint Jean de Boiseau – sont aujourd’hui dévoyés en « filons lucratifs » pour les géants privés du secteur funéraire… avec la complicité des collectivités locales.
Déjà gérés depuis 2015 par OGF, la plus grande entreprise funéraire en France, ces deux services publics locaux resteront dans le giron privé. C’est ce qu’ont décidé les élus de Nantes Métropole à l’unanimité et sans aucun débat. En terme juridique, ils ont validé le principe d’une nouvelle délégation de service public (DSP). Selon la délibération, un rapport aurait éclairé cette décision. Mediacités a cherché à l’obtenir, mais nos sollicitations auprès de Nantes Métropole sont restées sans suite.
https://www.mediacites.fr/enquete/national/2025/10/13/les-charognards-le-livre-enquete-qui-disseque-le-business-de-la-mort/
Service public, profits privés
Chaque année, quelque 3 000 familles organisent une cérémonie dans l’un de ces deux établissements. Et pour au moins une décennie – la prochaine DSP devrait courir jusqu’en 2040 – ce …