Des affiches racistes menaçant de mort des enfants ont été retrouvées près d'une école toulousaine. La maire de quartier Cécile Dufraisse annonce l'ouverture d'une enquête.
Quand les cadres du Rassemblement national veulent faire croire que leur parti d’extrême droite s’est normalisé, les sympathisants de l’ancien Front national se chargent de faire volet en éclat leurs vernis de dédiabolisation.
Exemple à Toulouse, ce lundi matin, où une vingtaine d’affiches violemment xénophobes ont été retrouvées dans un caddy aux abords de l’école maternelle Alfred de Musset, dans le quartier des Minimes. « On va vous bruler sale arabe, Vive Bardella », « A tous les parents de rebeus et négros, on va les crever vos gosses » : inscrites au marqueur bleu, les menaces de mort sont explicites. Dans une ville meurtrie par la tuerie de l’école Ozar Hatorah, en 2012, cette haine jetée sur feuilles blanches fait froid dans le dos.
« Je les ai découvertes ce matin après avoir déposé ma fille à l’école. Elles étaient dans un caddy sur le trottoir. Je les ai prises en photo avant de les jeter à la poubelle », explique Clément, un habitant du quartier qui a alerté la mairie, via le service Allo Toulouse, dans la foulée.
En fin d’après‐midi, le caddy gisait toujours sur le bord de la chaussée, près du petit chemin piéton menant à l’école maternelle. La poubelle, elle, a été vidée par un agent municipal, qui, affiches froissées à la main, accompagnait sur place la maire de quartier, Cécile Dufraisse. Mise au courant, vers 16h, l’adjointe à l’éducation compte aborder le sujet dès demain lors d’une réunion prévue avec la police nationale.
« C’est juste infect, réagit‐elle auprès de Mediacités. Une enquête va être ouverte. Les personnes qui ont fait cela doivent être punies. »
Ce …